MÉRY Léon, Robert

Par Julien Lucchini

Né le 5 mars 1899 à Paris (Xe arr.), fusillé le 26 mars 1944 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) suite à une condamnation à mort ; mécanicien ; résistant au sein du Mouvement les Ardents homologué FFI.

Fils d’Auguste Jean Baptiste Eugène Méry, représentant, et de Charlotte Desprès, fleuriste, Robert Mery, mécanicien demeurant à Randan (Puy-de-Dôme), s’était marié le 21 octobre 1925 à Vichy (Allier) avec Germaine Grosjean et était père d’une fille Jeannine.
Prisonnier de guerre évadé, il était membre du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés de la région de Vichy (Allier).
Résistant, il était membre du mouvement Les Ardents, assurait la liaison avec le maquis de La Guillermie (Allier).
Suite à une lettre de dénonciation émanant du chef de la Légion de Randan, à la fin du mois de novembre 1943, un inspecteur de la police française vint de Clermont-Ferrand recueillir des témoignages auprès des maires, adjoints et présidents de Légion dans les communes du canton de Randan. Une vague d’arrestations s’en suivit, le 29 février 1944, Robert Méry et ses camarades furent arrêtés par des policiers français et des allemands de la Sipo-SD.
Incarcéré à la prison de Vichy jusqu’au 4 mars 1944, Robert Mery fut transféré à la prison du Moulins (Allier), où il resta jusqu’au 13, date de son jugement par le tribunal militaire allemand du Sud de la France siégeant à Clermont-Ferrand.
Robert Méry, Marcel Fontaine et Roger Barjettas ont été condamnés à mort puis fusillés le 26 mars 1944 par un peloton de soldats allemands à Clermont-Ferrand.
De nombreux résistants arrêtés ont été déportés.
Inhumé dans le cimetière d’Abrest (Allier), Robert Méry a été reconnu « Mort pour la France ».
Il obtint le tire de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Randan (Puy-de-Dôme).
Il a été décoré de la Légion d’honneur, de la Croix de guerre avec palme, de la Médaille des Évadés et a reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 5/06/1946 publié au JO le 11/07/1946.

Le 14 mars 1946, devant le tribunal allemand de Clermont-Ferrand jugeant les crimes de guerre, l’officier allemand Week-Ens déclara : « Les premières arrestations de Randan venaient de la tête de la Légion et de la Milice ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article166821, notice MÉRY Léon, Robert par Julien Lucchini, version mise en ligne le 21 octobre 2014, dernière modification le 21 février 2022.

Par Julien Lucchini

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 413216, dossier résistant Robert Méry (nc). — AVCC, Caen, AC 21 P 596748, dossier Robert Méry (nc). — AVCC, Caen, 72 B VIII, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). – Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945. — Arch.mun. de Randan. — Notes Annie Pennetier. — Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil en ligne cote V4e 9030, vue 25, acte 1106.

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