Par Julien Lucchini
Né le 7 février 1903 à Paris (XIVe arr.), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au champ de tir de Chavannes à Lèves (Chartres, Eure-et-Loir) ; mécanicien, ajusteur ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant, membre des FTPF avec le grade de capitaine.
Fils d’Alcide Maugé et de Juliette Ruaux, marchands de beurre, Maurice Maugé, mécanicien ajusteur, s’était marié le 4 janvier 1926 à Mainvilliers (Eure-et-Loir) avec Yvonne Montaudoin, et était père de deux enfants.
Le 25 mars 1942, il fut arrêté à Mainvilliers par la police française suite à l’attentat perpétré contre la librairie allemande de la rue Bois-Merrain à Chartres. Résistant communiste, il était alors chef de région de propagande et responsable militaire départemental, avec le grade de capitaine FTP. Maurice Maugé était entré dans la Résistance en décembre 1941 et avait été à l’origine des groupes de Chartres (Eure-et-Loir). Il était également membre d’une organisation communiste clandestine de propagande.
Incarcéré à la prison de Chartres, Maurice Maugé fut désigné comme otage par les autorités allemandes, et fusillé comme tel le 30 avril 1942 au champ de tir de Chavannes par les autorités allemandes, en représailles à l’attentat de Paris du 20 avril contre un soldat.
Arrêtés en même temps que lui, Raymond Brousse, Jean Cormier et Hoche Allart ont été fusillés le même jour.
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué interné résistant (DIR), FFI et décoré de la Médaille de la Résistance le 9 mars 1956, parution au JO le 13 mars 1956.
Le nom de Maurice Maugé est inscrit sur le monument aux morts de Lèves et sur le Mémorial des Fusillés du champ de tir de Chavannes.
Par Julien Lucchini
SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – AVCC, AC 21P 481360. — SHD, GR 16P 404821 (nc). — Maurice Roquet, préf., La lutte des Francs-Tireurs et Partisans en Eure-et-Loir, Association des anciens FTP, 1945, photo, (transmis par Marie-Thérèse Grangé). — Mémoire des hommes. — Notes Annie Pennetier. — État civil.