Par Dominique Tantin
Né le 11 février 1907 à Arçay (Vienne), mort en action le 20 janvier 1944 à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; enseignant ; résistant OCM-Réseau Navarre.
Fils d’Edouard Texier, employé au chemin de fer, et de Marie Alexide Fromenteau, Georges Texier fit ses études secondaires à Barbezieux (Charente). Bachelier en 1926, il entra en classe de mathématiques Spéciales au lycée Henri IV Poitiers. Travaillant comme maître d’internat à Saint-Jean-d’Angély pour payer ses études, puis comme répétiteur au collège de cette ville en 1930, il prépara une licence et fut nommé professeur à Saint-Jean-d’Angély en 1937. Il se maria le 5 décembre 1932 à Saint-Jean-d’Angély avec Jeannine Forestier. Le couple eut trois enfants.
Il fut mobilisé le 6 septembre 1939 et affecté en Lorraine, puis il fut admis à l’école d’Artillerie de Poitiers et en sortit le 1er mai 1940 avec le grade de sous-lieutenant. Démobilisé le 18 juillet, il revint à Saint-Jean-d’Angély.
Avec son épouse, il s’engagea dans l’aide aux réfractaires au STO en leur procurant de faux papiers et en organisant des filières vers les maquis. En contact avec l’OCM, il en devint responsable pour l’arrondissement de Saint-Jean-d’Angély le 4 mai 1943. Après une série d’arrestations qui décimèrent l’OCM, celle-ci devint le réseau Navarre. Georges Texier en fut le responsable pour la zone nord du département.
Convoqué par la Sipo-SD de Saintes en décembre 1943, Georges Texier se savait menacé, bien qu’il fût ressorti libre. Le 20 janvier 1944, vers 18h, les Allemands l’attendaient à son domicile, 47 rue Michel-Texier. Il tenta de s’enfuir à vélo mais il fut abattu à 20 mètres de sa maison par un policier dissimulé derrière un poteau qui lui cria "Halte !" et lui tira en même temps en plein cœur.
Son épouse Jeannine poursuivit le combat comme agent de liaison de Navarre.
Georges Texier obtint la mention « Mort pour la France » et fut nommé le 2 septembre 1946 chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume. Il fut également décoré de la Croix de Guerre avec étoile vermeil le 21 octobre 1946 et de la médaille de la Résistance le 8 décembre 1946.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Jean-d’Angély où le collège public porte son nom.
Par Dominique Tantin
SOURCES : DAVCC, Caen, 80 B VIII (Notes de Thomas Pouty). — AERI, CD-Rom, Charente-Maritime. — Georges Texier, héros de la Résistance. — Mémorial GenWeb. — État civil.