BIÉRET Louis

Par Paul Delanoue, René Lemarquis, Claude Pennetier

Né le 1er juin 1906 à Désertines (Allier), mort le 20 octobre 1979 à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) ; menuisier-ébéniste ; militant syndicaliste et communiste d’Indre-et-Loire.

Louis Biéret
Louis Biéret
Cliché fourni par Hélène Biéret.

Louis Biéret était fils d’un ouvrier d’usine Jean Biéret et d’une couturière Marie Germain. Deux de ses frères furent des militants de l’Indre-et-Loire : Gaston, métallurgiste et Georges, instituteur.
Élève de l’école primaire, ouvrier depuis octobre 1920, adhérant de la CGTU depuis 1924, membre du bureau de la 26e Union régionale des syndicats CGTU de 1926 à 1935, Louis Biéret avait la responsabilité des jeunes syndiqués. Il participa au congrès de la CGTU de Bordeaux en 1926. Il était également secrétaire du syndicat CGTU de l’Ameublement de Tours. Sportif, il se montra actif à la FST puis à la FSGT et, en 1936, fut secrétaire du comité régional de cette dernière organisation. En septembre 1920, il entra comme apprenti menuisier à la CGCEM, entreprise métallurgique tourangelle (qui deviendra ensuite la CIMT, Cadoux et, en 1982 sera intégrée à la SNCF). Licencié en 1925 pour ses activités syndicales et politiques, il trouva du travail dans une entreprise d’ameublement avant de se mettre à son compte de 1935 à 1939. À la Libération, il travailla à nouveau à la CIMT, puis dans une entreprise du Bâtiment. Enfin, de 1960 à 1966, il fut employé municipal à Saint-Pierre-des-Corps. Ces différentes branches professionnelles expliquent qu’il milita dans la Métallurgie, l’Ameublement, le Bâtiment et les Services publics.

Louis Biéret avait adhéré au Parti communiste en 1924. Avec Pierre Choime qui, au sein du bureau régional du Parti, était le responsable de la jeunesse, Louis Biéret reconstitua les Jeunesses communistes à Tours et devint secrétaire du rayon de Tours des JC. Secrétaire de la 2e Entente des Jeunesses communistes en 1928, il fut élu membre de leur comité central.

Secrétaire régional du PCF de 1930 à septembre 1932, le poste de permanent qu’il occupait étant supprimé, il fut secrétaire du rayon (section) de Tours de 1933 à 1935. En mars 1932, délégué au VIIe congrès du Parti tenu à Paris, il intervint sur les problèmes de l’armée et la défense des revendications des soldats. Il ne fut pas réélu au comité régional à la conférence régionale de 1934. Il pensait « que l’on m’avait cru influencé par la politique du groupe Barbé -Celor ». Il avait été candidat du Parti aux élections cantonales à Azay-le-Rideau en 1931, à Tours-nord en 1934.

En 1939, lorsque fut prononcée la dissolution du Parti communiste et que celui-ci entra dans la clandestinité, le comité central confia à Louis Biéret la responsabilité du secrétariat fédéral et il fut chargé de reconstituer le Parti et sa direction en Indre-et-Loire. Mobilisé en avril 1940, il fut fait prisonnier en juin 1940.
Deux de ses frères furent fusillés : Georges Biéret, instituteur, le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien et Gaston Biéret, métallurgiste, le 27 octobre 1942 au camp du Ruchard (Indre-et-Loire).

Après la Libération et son retour de captivité en juin 1945, Louis Biéret fut élu membre du bureau de la Fédération du PCF d’Indre-et-Loire et le demeura jusqu’en 1953. Il resta membre du comité fédéral jusqu’en 1963. Il avait été, en 1951 et 1956, candidat du Parti aux élections législatives. De 1960 à fin 1972, Louis Biéret fut secrétaire de l’Amicale des vétérans du Parti de l’Indre-et-Loire. Il est membre du Bureau national de cette organisation.
Membre de la commission exécutive du syndicat des Métaux de Tours de 1946 à 1950, secrétaire de l’Union départementale des syndicats CGT d’Indre-et-Loire de mai 1946 à mai 1950, Louis Biéret demeura membre de la CE de l’UD jusqu’à fin 1972, date de son départ du département. Il fut également secrétaire de l’Union syndicale du Bâtiment d’Indre-et-Loire de 1950 à 1960, date à laquelle il quitta la corporation ; il fut membre du bureau du syndicat des municipaux de Saint-Pierre-des-Corps de 1960 à 1966.et secrétaire de l’Union locale des syndicats CGT de Saint-Pierre-des-Corps à sa reconstitution en 1966.

En tant que représentant de la CGT, Louis Biéret fut élu en 1950 au conseil d’administration de la Caisse primaire de Sécurité sociale d’Indre-et-Loire et le demeura sans interruption jusqu’à fin 1971. Jusqu’à la réforme de la Sécurité sociale en 1967, il fut administrateur de la Caisse régionale vieillesse de Nantes, ensuite de la Caisse régionale maladie d’Orléans.

D’autre part il représenta la CGT dans plusieurs conseils d’administration : CET (Bâtiment) de Saint-Pierre-des-Corps, Centre de formation des apprentis du Bâtiment. En tant que représentant de la Sécurité sociale, il appartint au conseil d’administration de la maison de retraite de Preuilly-sur-Claise (Indre-et-Loire).

Lors de son séjour à Vallauris (Var), de 1973 à 1978, il fut membre du bureau de l’UL-CGT, secrétaire de la section locale des retraités et membre de la CE des retraités des Alpes-maritimes.

Le 1er octobre 1976, Louis Biéret participa à une « Table ronde des vétérans du PCF d’Indre-et-Loire » réunie à l’initiative de Paul et Marianne Delanoue.

Louis Biéret, déjà marié en 1928 et père d’un fils, Guy, puis divorcé, se maria une seconde fois avec Blanche Papin le 4 octobre 1949. Ils eurent un fils, Luc.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16692, notice BIÉRET Louis par Paul Delanoue, René Lemarquis, Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Paul Delanoue, René Lemarquis, Claude Pennetier

Louis Biéret
Louis Biéret
Cliché fourni par Hélène Biéret.

SOURCES : RGASPI, 495 270 588, autobiographie du 19 septembre 1932. — Arch. Nat. F7/13130, année 1932. — L’Avant-Garde, 1926-1932. — La Bataille, 1932-1934. — La Voix du peuple de Touraine, 1938. — Notes de P. Delanoue. — Témoignages écrits de Louis Biéret. — Notes de Jean-Claude Guillon. — État civil. — Photo fournie par Hélène Biéret.

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