KLAPER Hertz (Joseph)

Fils d’Abraham et de Fajga née Tyszblat, Hertz Klaper juif polonais demeurait chez sa mère au 44 Rue de la Folie-Méricourt à Paris XIe arr. Il obtint sa naturalisation française par décret du 2 juin 1939. Adhérent des Jeunesses communistes avant la guerre, il continua d’y militer après son interdiction par décret du 26 septembre 1939. Tailleur pour dames, il travaillait chez Judko Langman, un ami de sa mère. Il épaulait son frère Efraïm qui imprimait des papillons et des tracts à son domicile avec la ronéo qui y était entreposée. Ce matériel de propagande était ensuite répartit dans des entreprises et des quartiers.

À la suite d’une interpellation à la Société nationale de constructions aéronautiques (SNCAC), à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine), des policiers du commissariat de la ville perquisitionnèrent le 2 décembre 1939 le domicile des Klaper, une machine à ronéotyper était saisie, ainsi que des tracts, des livres, revues et brochures édités par le parti communiste. Les deux frères furent arrêtés.

Le jour même des auditions et confrontations eurent lieu au commissariat de police de Boulogne-Billancourt. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, Hertz Klaper était condamné le 17 avril 1940 à trois ans de prison, mille francs d’amende et cinq années de privation de droits civiques par le 2e tribunal militaire de Paris. Les autres inculpés dont son frère Efraïm (ou Félix) étaient également condamnés à une peine de prison. Le journal Le Matin annonça les arrestations et les condamnations.

Il fut incarcéré à la Santé, Poissy (Seine-et-Oise, Yvelines), transféré à la centrale de Fontevrault (Maine-et-Loire), numéro d’écrou 6060 (son frère incarcéré avec lui le 7 juin 1940 eut le numéro matricule 6059). Il y mourut le 31 août 1940 à l’âge de dix-huit ans suite aux mauvais traitements.

Son nom ne semble pas avoir laissé de trace mémorielle.