Par Jean-Louis Delaet
Charleroi (pr. Hainaut, arr. Charleroi), 29 septembre 1919 – France, 2 juillet 1944. Résistant, fils de Marcel et petit-fils de Gustave Bufquin des Essarts.
Jacques Bufquin des Essarts est le dernier de sa lignée. Fils de Marcel et petit-fils de Gustave, il est le neveu de Marius et de Louis Bufquin des Essarts et le petit-neveu de Georges et Jules Bufquin des Essarts. Après des études secondaires à l’Athénée de Charleroi, il entre, en 1937, à l’Université libre de Bruxelles (ULB). En 1941, voulant continuer à mériter son qualificatif, l’ULB préfère la fermeture à la servitude. Jacques Bufquin des Essarts fait sa cinquième année de droit à l’Université de Liège. C’est déjà, pour lui et sa famille, la clandestinité.
C’est bientôt la résistance et la lutte contre le nazisme. En 1943, Jacques Bufquin des Essarts est chargé d’une mission périlleuse auprès d’un agent parachuté depuis Londres. Il l’accomplit jusqu’au bout. En avril 1944, il tente, avec trois compagnons, de gagner l’Angleterre, à travers la France et l’Espagne. C’est à la frontière espagnole que le petit groupe est appréhendé par une patrouille allemande. Les deux parachutistes de la Royal air force (RAF) sont considérés comme prisonniers de guerre. Les deux autres, brutalisés, sont conduits de Toulouse à Compiègne où ils prennent place le 2 juillet 1944 dans un des derniers trains de la mort, emmenant leur cargaison humaine vers les camps de concentration nazis, Dachau en l’occurrence.
Jacques Bufquin des Essarts décède d’asphyxie et d’hémorragie cérébrale, le 2 juillet 1944 entre Compiègne et Reims, dans le train plombé où on avait entassé les prisonniers dans des wagons à bestiaux hermétiquement fermés, sans nourriture, sans boissons et sans air pendant des jours.
Par Jean-Louis Delaet
SOURCES : Action syndicale, 16 juin 1945 – Carolo service, 10 septembre 1986.