Par Alain Prigent, Serge Tilly
Né le 17 janvier 1905 à Plobannalec (Finistère), fusillé le 23 juin 1944 dans les dunes de La Torche en Plomeur (Finistère) ; marin pêcheur ; militant communiste ; résistant, membre des FTPF.
Jean Divanac’h était le fils de Marie Perrine Le Coz et de Corentin Divanac’h, un des fondateurs du Parti communiste dans le pays bigouden, selon Eugène Kerbaul. Marié à Lisette Charlot, père d’un enfant, il était marin pêcheur à Lesconil en Plobannalec (Finistère), domicilié à Menez-Veil. Titulaire du certificat d’études primaires, il était à l’armée quartier maître d’active puis de réserve. Comme son père, il militait au Parti communiste avant guerre.
Il appartenait aux FTPF depuis 1942 mars. Le 6 juin 1944, Jean Divanac’h, avec un groupe de FTP de Lesconil, se rendit à Plomeur pour participer à une distribution d’armes. Sur leur chemin, ils rencontrèrent le maire Louis Méhu, en pleine discussion avec deux soldats allemands au sujet d’un collage d’affiches. Les FTP se saisirent des soldats qui furent conduits dans l’ancien presbytère de Plonivel en Plobannalec. Lors de la contre-attaque menée par l’armée allemande quelques jours plus tard, le 9, afin de retrouver les soldats, le 12 juin 1944, toute la population fut « raflée » et rassemblée. Divanac’h, pris dans cette opération menée par la Wehrmacht, fut identifié comme FTP.
Incarcéré dans un premier temps à l’usine Maingourd qui servait de casernement, il fut transféré à la prison Saint-Gabriel de Pont-l’Abbé (Finistère). Il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Quimper (FK 752 Quimper) siégeant à Pont-l’Abbé le 23 juin 1944 (22 juin, selon des témoignages recueillis par Jean Kervision) pour « activité de franc-tireur ».
Il a été fusillé le 23 juin 1944 à La Torche en même temps qu’Étienne Cariou, Julien Faou, Albert Larzul, Armand Primot et Prosper Quéméner entre 22 h 20 et 22 h 30.
Son dossier de résistant FFI au SHD indique « sabotages de lignes de communications, récupération d’essence pour ravitailler les bateaux en vue de rapatriement des aviateurs alliés, remise des plans de fortifications de la côte aux Alliés, sous la direction du capitaine Pierre Dréan, alias Henri ».
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué Interné résistant (IR) par décision du 26 décembre 1955 (carte I. 204. 10956), grade d’assimilation sergent FFI le 1er avril 1946 puis adjudant FFI avec prise de rang le 1er juin 1944 ( JO du 15 mai 1947) groupe de Pont-l’Abbé commandé par Berthaud qui a signé son certificat d’appartenance à la résistance, date d’entrée octobre 1943. Jean Divanac’h est médaillé de la résistance par décret du 22 mars 1950, parution au JORF du 27 mars 1950.
Plomeur : dune de La Torche (Finistère) : 15 et 23 juin 1944
Par Alain Prigent, Serge Tilly
SOURCES : AVCC, 21 P 635566 (Notes J.-P. Besse et Thomas Pouty). – SHD, Vincennes, GR 16 P 186678 (consulté par Annie Pennetier).— J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), op. cit. – Brewalan Biger, Jean-Pierre Sudre, Les fusillés du Finistère (1940-1944), mémoire de master, UBO, 2011. – Eugène Kerbaul, 1 270 militants du Finistère (1918-1945), IRM Bretagne, 1985. – Documentation remise par Jean Kervision, responsable du Travailleur Bigouden, publication de la section du PCF de Lesconil ; no 158, 2e trimestre 1995. – Site Internet : Résistants et amis de la Résistance, ANACR du Finistère.— Mémoire des hommes.— Notes Annie Pennetier.