BIGOT Gabriel, Élie

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

Né le 23 avril 1896 à Lyon (Rhône), fusillé comme otage par les Allemands le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; tourneur sur métaux ; militant communiste du XIIIe arrondissement de Paris.

Fils de Joseph, Jean et d’Adrienne, née Vernet, Gabriel Bigot obtint à l’issue de l’école primaire le CEP. Mobilisé, il combattit pendant la Première Guerre mondiale. Il ne fut ni décoré ni pensionné.
Gabriel Bigot siégeait au comité de la section communiste du XIIIe arrondissement de Paris en 1937. Veuf il vivait 8 rue de Reims. Il participait aux initiatives du Parti, diffusait l’Humanité à la criée dans les rues de l’arrondissement. Il participa en 1939 aux initiatives organisées par le Parti communiste pour le 150e anniversaire de la Révolution française. Il s’occupait particulièrement des problèmes financiers. Bigot n’étant pas mobilisable, la section avait décidé, en août 1939, de lui confier la trésorerie en cas d’entrée du Parti communiste dans la clandestinité.
En septembre 1939, tourneur sur métaux, il a été affecté spécial aux établissements Maréchal 42 rue de Paris à Châtillon-sous-Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine). Il travailla ensuite toujours en tant que tourneur à la maison Autran au 12 de la rue de Reims. Ce fut à son domicile, de la rue de Reims, que se tint la première réunion illégale des militants du XIIIe arrondissement. Il était secondé par Joseph Monetti qui tirait les tracts et Maxime Rigault qui les entreposait chez lui. Quatre militants et militantes : Georges Meuriot, Adrienne Saunois, Joseph Pelluau et Annette Rabatel assuraient la diffusion dans les XIIIe, XIVe et XVe arrondissements et dans quelques villes de la proche banlieue Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Choisy-le-Roi, Montrouge et Vanves. Eugène Le Gal et Berthe Machart assuraient les liaisons.
Le 13 juin 1941 vers 13 heures 30, trois inspecteurs de la BS1 se présentaient à son domicile. À son domicile les policiers saisissaient des feuilles manuscrites portant des noms de militants qui participaient à l’action clandestine. Gabriel Bigot confirma aux policiers que « les dessins et notes saisis » étaient de sa main.
Il resta un responsable communiste actif jusqu’à son arrestation le 12 juin 1941. Incarcéré à Fresnes, condamné le 10 octobre 1941 par la Section spéciale à 20 ans de travaux forcés, il a été fusillé comme otage le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien.
Il laissa une dernière lettre de deux pages, le 14 décembre 1941, prison du Cherche Midi, dont l’original est reproduit dans l’iconographie de cette notice mais qui est difficile à déchiffrer en raison d’un scotch vertical et horizontal ajouté.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16705, notice BIGOT Gabriel, Élie par Daniel Grason, Claude Pennetier, version mise en ligne le 8 juillet 2018, dernière modification le 29 juin 2022.

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. PPo. 89 ; 77W 13, GB 56, 77 W1339-291692. – Arch. André Marty, P VI. – Le XIIIe arrondissement de Paris du Front populaire à la Libération, Paris, 1977. – Notes Jean-Pierre Besse et de Jean-Pierre Ravery.— Site du Mémorial du Mont-Valérien : lettre de Gabriel Bigot à ses parents, prison du Cherche-Midi, 14 décembre 1941, document original. Archives de la famille, Jeannine Petres-Klein.

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