ROBERT Marguerite, Pauline, Georgette

Par Jacques Girault

Née le 26 décembre 1886 à Pons (Charente-Maritime), morte le 13 novembre 1968 à Saujon (Charente-Maritime) ; professeure ; militante socialiste dans l’Orne.

Fille d’un pasteur protestant à Pons, Marguerite Robert obtint le brevet supérieur en 1904 et obtint un poste d’institutrice à Pons de 1906 à 1910 puis obtint un congé d’avril à octobre 1910 pour aller en Allemagne. Elle fut nommée institutrice à Saint Maurice de Lavernoble de 1910 à 1915. Elle fut déléguée à l’école primaire supérieure de Rouillac (Charente-Maritime) en octobre 1917. Reçue à la première partie du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures, inscrite au collège Sévigné, elle obtint la deuxième partie en 1920 et devint professeur d’allemand avec en plus le certificat d’aptitude à l’enseignement de la musique.

Nommée professeur à l’EPS de Calais (Pas-de-Calais) en 1920, elle demanda un poste dans le Sud-Ouest pour se rapprocher de son père et sa demande fut appuyée par de nombreuses interventions de parlementaires. Elle obtint un poste de professeur à l’ENI d’Aurillac (Cantal) en 1927 puis à l’ENI d’Alençon (Orne) en 1932 où elle enseigna aussi l’histoire et la géographie. Mise à la retraite en juillet 1941, sanction « motivée par des considérations d’ordre politique », on lui proposa à la Libération de reprendre un poste par la procédure d’un « rappel à l’activité », le 18 janvier 1946. Le 23 février 1946, elle refusa par lettre : « je préfère ne pas céder les activités auxquelles je me consacre depuis ma mise à la retraite ».

En effet Marguerite Robert, militante du Parti socialiste SFIO, devint en janvier 1945 secrétaire de la fédération de la Mayenne. Elle écrivit notamment au secrétariat national du Parti pour poser la question du sort des militaires allemands antifascistes et des réfugies sarrois engagés dans l’armée française en garnison à Alençon. Le 23 décembre 1945, elle exprima son inquiétude devant le projet André Philip, qui constituerait, selon elle, une atteinte à la laïcité, d’autant plus expliquait-elle que le MRP dénaturait le projet. Elle fut candidate en troisième position sur la liste socialiste aux élections législatives de 1945.

En mars 1948, elle partit pour la Tunisie pour quelques semaines. A son retour à Alençon, elle retrouva sa responsabilité au secrétariat de la fédération socialiste SFIO et démissionna en avril 1953 pour raisons de santé. Elle demanda alors à payer la documentation envoyée par le Parti qu’elle recevait gratuitement auparavant. En 1953, elle fut candidate aux élections municipales à Alençon.
Marguerite Robert, retraitée, vint habiter à Saujon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article167088, notice ROBERT Marguerite, Pauline, Georgette par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 novembre 2014, dernière modification le 2 novembre 2014.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 28210. — Archives de l’OURS, fédération de l’Orne.

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