PERDRIAL Arsène, Auguste

Son père, Arsène Perdrial, médaillé de guerre 1870-1871, était préposé aux douanes, et sa mère, née Alexandrine Deschamps, n’avait pas de profession. Arsène Perdrial devint ouvrier métallurgiste, métier qu’il exerça durant plus de 40 ans dans la même entreprise havraise. Il épousa au Havre, le 31 janvier 1903, Marguerite Céline Recher, demi-soeur de la future femme de son jeune frère Raoul.

Très jeune, il eut conscience des efforts que devait faire la classe ouvrière pour l’élévation de son standard de vie et de ses conditions de travail, et devint un syndicaliste et coopérateur actif. Adhérent et militant de la société de secours mutuels « Franklin », il s’engagea dans diverses expériences de coopérative ouvrière, dans la première boulangerie coopérative de la rue de Turenne, près de la Bourse du Travail, puis à « l’Indépendante » sise au 73 rue Ernest Renan, créée par les coopérateurs havrais, soutenue par les socialistes et l’union locale CGT.

Il adhéra, dès sa création en 1919, à l’Union des coopérateurs du Havre et de la région dont Henri Changeur fut le directeur de 1919 à 1953. Membre des commissions de propagande et de solidarité, il fit preuve de beaucoup de sens pratique sur les lieux du travail. Pour alimenter la caisse de solidarité, il encouragea la création du « Groupe artistique des coopérateurs », embryon des « Loisirs coopératifs havrais ». Il en suivait les déplacements avec assiduité et se chargeait de maintes tâches matérielles. Son dévouement et sa probité lui valurent d’entrer au conseil d’administration en 1930.

Durant la guerre, devenu âgé, il fut évacué avec sa femme vers l’Eure-et-Loir et ne revint au Havre qu’en 1949, date à laquelle il devint gérant du bulletin de l’Union, L’Arc-en-Ciel, qui lui rendit hommage après son décès.