LANNOY Ernest, Gaston

Fils d’Ernest, Édouard Lannoy et d’Hortense Thomas, Ernest Lannoy était ouvrier peintre. Il s’était marié le 10 avril 1926 à Condé-sur-Escaut (Nord) à Susanne, Flore Lefebvre, dont il eut deux enfants : une fille et un garçon. En 1942, il comptait parmi les trois dirigeants du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France (FNL) de la ville de Dunkerque (Nord). Responsable de la propagande et de la collecte des armes, il devint résistant FTP.
Demeurant à Petite-Synthe (Nord), Ernest Lannoy fut arrêté à Lille (Nord) le 23 septembre 1943 par les autorités allemandes, pour détention illégale d’armes, sabotage, et appartenance à un groupe de résistance FTPF. Il était effectivement résistant.
Interné à la prison de Loos-lès-Lille (Nord), Ernest Lannoy fut déféré devant le tribunal militaire allemand OFK 670 de Lille, qui le condamna à mort le 11 mars 1944.
Un peloton d’exécution allemand le fusilla au fort de Bondues, le 29 mars 1944. La Délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés (DGTO) était intervenue en sa faveur cinq jours plus tôt.
Une rue de Petite-Synthe a pris le nom d’Ernest-Lannoy. En 1977, Jean-Marie Fossier publia un témoignage de son épouse dans lequel elle affirmait : « Mon mari fut incarcéré sept mois au secret à Loos, et condamné à mort après avoir été abominablement torturé. Il était méconnaissable par toutes les souffrances endurées. » Son nom figure sur le monument aux fusillés de Bondues, le monument aux morts de Petite-Synthe, et le monument commémoratif de Coulogne (Pas-de-Calais).