BOLLENS Henri.

Par Willy Haagen - Jean Neuville - Jean Puissant

Louvain (Leuven, aujourd’hui Brabant flamand, arr. Louvain), 8 janvier 1879 – Camp de concentration de Büchenwald (Thuringe, Allemagne), 1er mars 1945. Ouvrier métallurgiste, militant socialiste, dirigeant du Parti ouvrier belge local puis fédéral, dirigeant syndical fédéral à Louvain, dirigeant d’une coopérative, dirigeant d’une mutuelle locale, conseiller communal socialiste de Louvain, résistant.

Ouvrier métallurgiste jusqu’en 1911, Henri Bollens est membre du comité syndical des usines La Dyle où il travaille. Il devient membre du Comité régional de la CMB (Centrale des métallurgistes de Belgique) qu’il représente au Xe Congrès de la Commission syndicale en 1908. Les métallurgistes sont la principale organisation syndicale de la région de Louvain, il devient donc le premier secrétaire permanent de la Fédération des syndicats de Louvain qu’il représente au Comité national de la Commission syndicale pendant la Première Guerre mondiale (19 séances sur 20). Il est également présent lors de la réunion du 4 janvier 1921. Il se préoccupe du ravitaillement en pain des chômeurs pendant le conflit.

En 1919, Henri Bollens devient employé à la mutualité socialiste, probablement lors du transfert de la mutualité des métallurgistes à la Fédération régionale des mutualités socialistes (FRMS) de Louvain. Ce qui ne l’empêche pas de prendre la direction du syndicat du vêtement lors de sa création ou de sa réorganisation. Il devient président de la mutualité en 1923. La même année, il préside la coopérative, De Proletaar. Il participe également à la création de l’imprimerie coopérative, De Zaaier (le semeur).

Henri Bollens est, assez normalement à l’époque, très vite militant socialiste à la Jeune garde socialiste (JGS) d’abord, au Parti ouvrier belge (POB), dont il devient membre du Comité central de la section locale, puis du Comité fédéral. Après la Première Guerre mondiale, il participe à l’extension régionale de l’implantation du POB notamment à Tirlemont (Tienen, pr. Brabant flamand, arr. Louvain-Leuven). Il est conseiller communal à Louvain de 1921 à 1932, date à laquelle il n’est pas réélu. La démission d’un conseiller lui permet de réintégrer le conseil en 1933 jusqu’à sa mort.

Henri Bollens est membre de la Commission administrative de la prison.des prisons et membre du Comité local de la Ligue nationale contre la tuberculose. En 1940, il met la caisse de la mutualité à l’abri des convoitises allemandes et cherche à garder ouvert le magasin du Proletaar afin de faciliter le ravitaillement de ses membres. Il fait partie du comité clandestin du BSP-PSB (Belgische socialistische partij - Parti socialiste belge) reconstitué en 1941.

En raison de ses activités politiques clandestines, Henri Bollens est arrêté comme résistant (prisonnier politique), interné au camp de Breendonk (commune de Willebroek, pr. Anvers-Antwerpen, arr. Malines-Mechelen) puis à ceux de Vucht (commune de Maasmechelen, pr. Limbourg, arr. Tongres-Tonger) et de Büchenwald où il meurt le 1er mars 1945. Le 3 novembre 1947, une plaque commémorative est inaugurée dans les bureaux de la mutualité socialiste, située à la Mechelsestraat, n°72 à Louvain.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article167535, notice BOLLENS Henri. par Willy Haagen - Jean Neuville - Jean Puissant, version mise en ligne le 16 novembre 2014, dernière modification le 21 novembre 2020.

Par Willy Haagen - Jean Neuville - Jean Puissant

SOURCES : Le Peuple, 7 et 10 novembre 1947 – Volksgazet, 3 en 10 november 1947 – Compte-rendu du Xe Congrès de l’Office coopératif belge, s.l., juin 1923, p. 141 – VAN DEN BOSCH R., « Bollens Henri », dans Site Web : odis.be.

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