QUINZIN André

Par Frédéric Stévenot, Laurent Thiery

Né le 9 février 1922 à Recquignies (Nord), fusillé le 20 juin 1944 au fort de Seclin (Nord) ; résistant, membre des FTPF.

Célibataire, André Quinzin demeurait à Jeumont (Nord) quand il y fut arrêté, le 22 mars 1944, par la Feldgendarmerie de Maubeuge (Nord), pour sabotage. Il était alors membre des FTPF du secteur de Jeumont depuis février 1943. Il fut arrêté après un sabotage sur la voie ferrée au lieu-dit Les Bons Pères, à Assevent (Nord), le 16 février. Son groupe fut accroché par une patrouille, et eut plusieurs blessés : Georges Delmotte, Claude Olivier et Charles Defresnes. D’autres furent ensuite arrêtés, dont Paul Ronval, Maurice Druart, André Guerlot, André Guiet, Aimable Liénard, Ali Laoubi et Gaston Quinzin (le père d’André).
Interné à Maubeuge jusqu’au 25 mars, puis à la Kommandantur de Valenciennes (Nord) jusqu’au 28 avril, André Quinzin fut ensuite transféré à la prison de Loos-lès-Lille (Nord).
Le 20 juin 1944, avec dix-huit autres membres du même groupe, André Quinzin comparaissait devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand alors réuni à la citadelle de Lille (Nord). Ce dernier, qui relevait de l’« ange gardien des V1 », un appareil de répression formé d’un groupe du contre-espionnage nazi, avait pour mission unique la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hitler en France. Qui plus est, depuis le 4 mars 1944, le domaine de compétence de cette cour martiale secrète avait été étendu aux sabotages visant les voies de chemin de fer desservant ces différents sites. Selon les témoignages de Marcel Capron et de Michel Guiet, également arrêtés dans la même affaire mais relâchés faute de preuves, le groupe de Jeumont fit sauter les compresseurs de l’usine Sambre et Meuse à Jeumont, participa au sabotage de pylônes électriques et au transport d’armes dans un baraquement situé rue Roger-Salengro à Marpent (Nord). Au cours des interrogatoires subis, le fils et le père Quinzin auraient avoué leur participation à ces différentes opérations, fait entraînant leur condamnation à mort.
Quatorze membres du groupe, dont André Quinzin et son père Gaston, furent condamnés à mort le 20 juin 1944, et un peloton d’exécution allemand les fusilla le même jour au fort de Seclin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article167686, notice QUINZIN André par Frédéric Stévenot, Laurent Thiery, version mise en ligne le 17 novembre 2014, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Frédéric Stévenot, Laurent Thiery

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Fonds « Michel Rousseau » (La Coupole). – Laurent Thiery, La Répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256.

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