CHRISTIAENSSENS Frans, Jan, Sophie.

Par Willy Haagen - Jean Puissant

Borgerhout (commune de, pr et arr. Anvers-Antwerpen), 17 septembre 1912 – Brasschaat (pr. et arr. Anvers), 5 janvier 1995. Ouvrier, militant socialiste, secrétaire syndical, secrétaire national de la Centrale, socialiste, du vêtement, conseiller communal à Merksem (aujourd’hui commune d’Anvers), conseiller provincial d’Anvers, député socialiste de l’arrondissement d’Anvers (1958-1971).

Né dans une famille ouvrière socialiste – son père, François, est compositeur typographe, sa mère s’appelle Berthe Andersson –, après l’école primaire, Frans Christiaenssens devient ouvrier dans une fabrique de vélos et poursuit sa formation à l’École populaire supérieure d’Anvers. Syndiqué, militant syndical puis membre du Comité régional de la Centrale des métallurgistes de Belgique (CMB), il est choisi pour suivre les cours de l’École ouvrière supérieure de Bruxelles, où il obtient son diplôme d’assistant social. Il poursuit probablement ses activités syndicales au sein de la CMB anversoise.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, à la demande de Jan Depotter*, Christiaenssens devient en 1946 secrétaire de la Centrale du vêtement et parties similaires d’Anvers, il occupe cette fonction jusqu’en 1978. En 1952, il est secrétaire général de la Centrale : il succède ainsi à Frans Liebaers*. Il occupe cette fonction jusqu’à sa retraite en décembre 1977. Il est élu président de la Centrale de 1978 à 1994. En raison de ces mandats, il siège dans les diverses commissions paritaires du secteur et elles sont nombreuses. Il siège également au Bureau régional de l’Algemeen belgisch vakverbond (ABVV - Fédération générale du travail de Belgique (FGTB)) d’Anvers ainsi qu’au bureau national de l’ABVV-FGTB de 1963 à 1966, puis de 1972 à 1975. Il devient président de l’ABVV et de l’Action commune socialiste d’Anvers au retrait de Jos Van Eynde en 1972.

Militant socialiste à Merksem où il réside, Frans Christiaenssens milite dans la « Ligue anti-guerre » d’Anvers. Il est élu conseiller communal suppléant en 1938. À la fin de la Deuxième Guerre, il fait paraître un clandestin, Vrij Merksem pour combattre les affidés des autorités allemandes très présents dans cette banlieue d’Anvers qui a porté le nom pour cette raison de « Klein Berlijn. Vrij Merksem devient ensuite l’organe de la section socialiste.

Devenu conseiller communal à Merksem en février 1945, Frans Christiaenssens n’est pas réélu en 1946 mais en 1952 et en 1958. Leader de l’opposition socialiste qui remporte un beau succès en 1964, il est nommé échevin de l’Enseignement, des Sports et de l’État civil jusqu’en 1970. Il redevient alors simple conseiller (jusqu’en 1982). Les efforts socialistes de remporter la majorité sont un échec : le CVP (Christelijke volkspartij - Parti social-chrétien) et la Volksunie s’étant associés, ils rejettent le parti socialiste dans l’opposition, en obtenant treize sièges contre onze.

Frans Christiaenssens siège au conseil provincial d’Anvers du 1er octobre1948 au 26 juin 1949 puis du 4 juin 1950 au 10 avril 1954. Député suppléant de l’arrondissement d’Anvers en 1954, il est député du 1er juin 1958 au 7 novembre 1971. Il est membre des commissions « Agriculture », « Emploi et travail », « Prévoyance sociale » et « Classes moyennes ». Ses interventions portent sur les questions d’emploi, de sécurité sociale, la formation professionnelle dans les métiers et négoces. Il est l’auteur d’une proposition de loi étendant les bénéfices de la sécurité sociale au personnel de maison. Déçu par l’action parlementaire, il ne brigue pas de nouveau mandat. Il est membre de la mission interparlementaire du Benelux.

Outre les activités mentionnées ci-dessus, Frans Christiaenssens est président de la Fédération de la musique flamande, vice-président de la Fédération socialiste de gymnastique et de celle de la Ligue travailliste de football d’Anvers. Il collabore à Vrij Merksem, à Kledig, l’organe de sa Centrale syndicale et à la Volksgazet.

Officier de l’ordre de Léopold et titulaire de diverses médailles des organisations socialistes, Frans Christiaenssens épouse Paulina Pots, qui sera présidente des femmes socialistes de Merksem, en 1940. Ils ont une fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article167773, notice CHRISTIAENSSENS Frans, Jan, Sophie. par Willy Haagen - Jean Puissant, version mise en ligne le 20 novembre 2014, dernière modification le 29 décembre 2020.

Par Willy Haagen - Jean Puissant

SOURCES : De Werker, 9 juli 1955, p. 4 (icono) – Volksgazet, 9 december 1972, p. 22 – DE VULDERE R., Biografisch repertorium der belgische parlementairen, senatoren, en volkvertegenwoordigers, 1830-1965, RUG, Gent, 1965, p. 2502-2504 – Notice réalisée par V. Mertens, section Journalisme de l’Université libre de Bruxelles, 1993.

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