DESBATS François, Marc

Par Julien Lucchini

Né le 24 avril 1897 à Pessac (Gironde), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; menuisier ; militant communiste dans la clandestinité.

Fils de Pierre Desbats, maçon, et de Marie Lafabrie, François Desbats, ancien combattant de la Grande Guerre (il avait été mobilisé en 1917), vivait à Pessac où il exerçait le métier de menuisier. Il s’était marié le 26 avril 1923 à Pessac avec Jeanne Teyche et était père d’un enfant. Syndicaliste de la CGTU, il avait adhéré au Parti communiste en 1936, tandis que son épouse, Jeanne, née Teych, avait pris des responsabilités au sein du groupe des Jeunes filles de Talence (Gironde).
Militant du Parti communiste, membre de la cellule Vaillant-Couturier et secrétaire de la section de Pessac, il poursuivit ses activités militantes après la dissolution de son parti, et organisa la propagande communiste clandestine dans la ville. Son activité semble alors avoir principalement consisté à organiser des groupes de propagande ainsi qu’à diffuser tracts et journaux.
Le 5 juin 1940, il fut arrêté par la police française à Pessac, et emmené au camp de Mérignac. Le 7 juin, le tribunal correctionnel de Bordeaux le condamna à trois mois de prison. Néanmoins, ayant été désigné comme otage par les autorités allemandes, il semble que François Desbats demeura au camp de Mérignac après la fin de sa période d’incarcération. D’autres sources évoquent pourtant une libération, puis une nouvelle arrestation en novembre 1940. Employé des établissements Robert Lacoste à Bordeaux (Gironde), François Desbats avait été défendu par son employeur qui écrivit au préfet pour demander sa libération. Ce dernier lui répondit que Desbats devait être mis « hors d’état de nuire ».
Il fut l’un des cinquante otages fusillés le 24 octobre 1941 au camp de Souge en représailles à l’attentat qui coûta la vie au commandant Hans Reimers le 21 octobre 1941 à Bordeaux.
Par décision du 7 juin 1949, le général commandant de la IVe région militaire certifia de son ancienne appartenance aux Forces françaises de l’intérieur (FFI), au titre des Francs-tireurs de Gironde. Le statut d’Interné Résistant lui a néanmoins été refusé par le ministère des Anciens Combattants par décision du 3 décembre 1954.
Son nom figure sur le monument commémoratif du camp de Souge.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée sur avis du secrétaire général aux Anciens Combattants en date du 26 février 1946.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article167878, notice DESBATS François, Marc par Julien Lucchini, version mise en ligne le 16 décembre 2014, dernière modification le 19 juillet 2022.

Par Julien Lucchini

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Mémorial GenWeb. – État civil.

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