HUGOT Jean, Victor

Par Daniel Grason

Né le 29 août 1905 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fusillé le 29 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; employé de commerce, terrassier ; membre d’un réseau de résistance gaulliste.

Fils d’Albert, employé de commerce, et de Suzanne, née Lancesseur, Jean Hugot épousa le 19 avril 1927 Madeleine Vandermersch à Sotteville-lès-Rouen. Le couple vint vivre au 26 rue Eugène-Sue à Paris (XVIIIe arr.). Jean Hugot était apprécié de son voisinage comme un homme courageux et énergique. Il était employé aux établissements Zins à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine). Mobilisé le 4 septembre 1939 au 129e Régiment d’infanterie au Havre, il fut fait prisonnier, s’évada quelques jours après, et regagna son domicile le 27 juin 1940.
Voulant passer inaperçu, il devint terrassier dans une carrière à Orsay (Seine-et-Oise, Essonne). Il eut un contact avec Fernand Zemmour, chirurgien-dentiste, puis des membres d’un réseau, Georges Wurtz, Robert Lemaire et Le Dantec. Ces hommes désiraient quitter la France pour l’Angleterre ou le Canada et s’engager dans les Forces françaises libres du général de Gaulle.
La Gestapo perquisitionna le domicile du docteur Fernand Zemmour. Une liste de dix-neuf noms fut saisie. Jean Hugot fut arrêté le 17 juin 1941, incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris (VIe arr.), directement administrée par les occupants.
Transféré à Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il comparut le 29 novembre 1941 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « activité gaulliste et intelligence avec l’ennemi », il fut passé par les armes le 29 décembre 1941 à 16 heures au Mont-Valérien.
Jean Hugot fut inhumé le 29 décembre 1941 au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), division 39, ligne 3, tombe 37.
Fernand Zemmour, également condamné à mort, a été fusillé le même jour au Mont-Valérien. Robert Lemaire et Georges Wurtz, déportés le 2 juillet 1942, rentrèrent des camps de la mort.

Le secrétariat aux Anciens Combattants attribua à Jean Hugot la mention « Mort pour la France » le 14 janvier 1946. Il a été homologué Interné résistant (DIR).
Son nom figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.

Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article167913, notice HUGOT Jean, Victor par Daniel Grason, version mise en ligne le 24 novembre 2014, dernière modification le 17 août 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., 1W 1407, 77W 2153. — DAVCC, Caen, Boîte 5, Liste S 1744-2339/41 (Notes Thomas Pouty). — SHD, Vincennes, GR 16 P 298492. — Site Internet Mémoire des Hommes. — État civil, Sotteville-lès-Rouen. — MémorialGenWeb. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

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