Par Dominique Petit
Né le 2 septembre 1869 à Thieffrain (Aube), bonnetier, anarchiste de Troyes.
Le 23 septembre 1890, il a été condamné à Troyes à 16 francs d’amende pour coups et blessures.
Eugène Delorme fréquentait régulièrement les réunions anarchistes.
Dans la nuit du 30 au 31 octobre 1890, il fut soupçonné d’avoir placardé des affiches constituant un délit d’offense au président de la république (voir Paul Martinet ).
Le 31 octobre 1890, Delorme, Pannetier et Massicard informaient la préfecture qu’ils organisaient une réunion publique et contradictoire le 1er novembre 1890, salle du café des boulevards avec le concours de Paul Martinet de Troyes, de Pol Martinet et de Leboucher et d’Eliska de Paris.
Une perquisition faite à son domicile le 5 novembre amena la saisie de 13 numéros du journal l’Anarchie édité par Pol Martinet , cinq affiches du Père Peinard et sept autres écrits anarchistes.
Delorme déserta du 152e de ligne au mois d’août 1891.
Le 6 avril 1892, la police trouva le nom de Delorme sur un calepin appartenant à Sébastien Faure. Il demeurait 31 rue Boucher de Perthes à Troyes.
En mars 1907, il habitait 27 rue Kléber à Troyes où il était gérant d’une maison de vente de café. Il y recevait des conférenciers anarchistes de passage, tels Ernest Girault, Louise Michel.
Le 10 janvier 1910, il était rayé de la liste des anarchistes.
Il était marié et père de deux enfants.
Par Dominique Petit
SOURCE : Archives départementales de l’Aube, 1 M 640.