CORDIER André, Georges

Célibataire, André Cordier était ouvrier d’usine. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il s’engagea en juin 1942 dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), au sein du groupe Bara. Ce groupe, formé dans le secteur de Valentigney par René Wolf, comprenait une trentaine d’hommes. Son opération la plus connue fut l’attaque, avec le groupe Fridelance, de la prison de Montbéliard le 13 décembre 1943 (huit prisonniers libérés qui rejoignirent le groupe Bara). Dénoncé, le groupe subit une violente répression qui débuta dès le 3 janvier 1944. André Cordier fut arrêté dès le 28 décembre 1943 à Gilley (Doubs), lors du vol de tickets de rationnement dans une mairie, surpris par les gendarmes français qui avaient été avertis. Sur les quatre résistants impliqués dans l’affaire, deux furent pris.
Il fut conduit à Besançon (Doubs) et emprisonné à la prison de la Butte, sous les motifs d’accusation de « vols de cartes de ravitaillement à main armée, attaque de mairies ». Jugé à Besançon, par le tribunal militaire allemand FK 560, le 3 février 1944, il fut condamné à mort et fusillé le 9 février 1944 à 8 h 34 du matin par les autorités allemandes dans l’enceinte de la citadelle de Besançon.
Il figure à ce titre sur le monument commémoratif « Aux martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle.