Par Michel Thébault
Né le 8 mars 1920 à Cluze-et-Pâquier (Isère) ; fusillé après condamnation le 28 avril 1944 à la citadelle de Besançon (Doubs) ; ouvrier SNCF ; résistant réseau Buckmaster.
Célibataire mais fiancé, Gabriel Fechoz-Trouillat résidait à Dole (Jura) et exerçait la profession de manœuvre spécialisé à la SNCF. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il s’engagea dans la Résistance en novembre 1943, au sein du réseau « Jean Marie Buckmaster ». Également dénommé « Jean Marie Action », ce réseau, créé par le capitaine Henri Frager dans le midi de la France, étendit progressivement ses ramifications jusqu’en Bourgogne et Franche-Comté. Il agissait en relation avec les services secrets britanniques du Special Operation Service (SOE), d’où la référence à Maurice Buckmaster chef de la section française du SOE.
Gabriel Fechoz-Trouillat participa à des actions de sabotage sur des écluses et des voies ferrées, et c’est au cours d’une de ces actions qu’il fut arrêté, le 3 février 1944, lors d’une escarmouche contre un milicien éclusier à l’écluse de Baveraus par Dole (Jura). Remis à la Sipo-SD, il fut conduit à la prison de la Butte à Besançon pour toute la durée de son internement, sous les motifs d’accusation « activité de franc-tireur – participation à des attentats sur écluses et voies ferrées ».
Jugé à Besançon par le tribunal militaire allemand FK 560 le 18 avril 1944, il fut condamné à mort. Il a été fusillé, le 28 avril 1944, par les autorités allemandes dans l’enceinte de la citadelle de Besançon. Il figure à ce titre sur le monument commémoratif « Aux martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle.
Avant d’être fusillé, Gabriel Fechoz-Trouillat a écrit trois lettres d’adieux. Une pour ses parents , une pour son frère et une pour sa fiancé
Les lettres sont dans restées dans sa famille
Par Michel Thébault
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. — Courriel de son petit neveu, Samuel Trouillat Fechoz, août 2022.