Par Julien Lucchini
Né le 16 janvier 1920 à Annezin (Pas-de-Calais), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; mineur ; militant communiste dans la clandestinité.
Issu d’une famille de mineurs et lui-même ouvrier mineur, Henri Bonnel était le fils d’Albert Bonnel, cimentier, et de Joséphine Stévenard, ménagère. Il vivait à Loison-les-Lens (Nord), et était célibataire. Il travaillait à l’usine Huiles, Goudrons, Dérivés, de Vendin-le-Vieil, pour le compte de la Compagnie des mines de Lens.
Arrêté une première fois en mai 1940, Henri Bonnel fut emprisonné à Cambrai puis transféré en Allemagne. Il s’évada lors de la traversée du Luxembourg. Il s’engagea alors dans la Résistance et au Parti communiste clandestin.
Militant communiste dans la clandestinité, il était en contact avec Émile Dupin et Alfred Wattiez, et était membre d’une organisation de propagande clandestine. Sur ordre des autorités communiste clandestines, les trois hommes tentèrent de franchir la frontière espagnole le 3 mars 1941. Ils furent alors arrêtés à Lange (Gironde) par les autorités allemandes et incarcérés au fort du Hâ.
Désigné comme otage par les autorités allemandes, Henri Bonnel fut l’un des cinquante otages fusillés le 24 octobre 1941 au camp de Souge en représailles à l’attentat qui coûta la vie au commandant Hans Reimers le 21 octobre 1941 à Bordeaux.
Son nom figure sur le monument aux fusillés de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde).
La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée.
Par Julien Lucchini
SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. p.65 . – Mémorial GenWeb. – État civil.