DORÉ Antoine, Edmond

Par Julien Lucchini

Né le 12 juillet 1909 à La Teste (Gironde), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; ouvrier métallurgiste ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant FTPF.

Fils de Jean Doré, ostréiculteur, et de Catherine Landié, sans profession, Antoine Doré, ajusteur à l’Atelier industriel de l’aéronautique, s’était marié le 12 juillet 1928 à La Teste avec Élisabeth Boudigues et était père de quatre enfants. Il vivait à La Teste-de-Buch.
Membre de la cellule communiste de La Teste, Antoine Doré poursuivit son activité militante dans la clandestinité sous l’Occupation. Il devint alors membre animateur d’une organisation de propagande clandestine. Sans doute dénoncé, il fut arrêté, le 23 mai ou le 23 juin 1942 (selon les sources), à la sortie de son usine, en compagnie de six de ses camarades, pour « opinions communistes ou activité en faveur du PCF ». Dans leur rapport, les services de la police française, qui l’avaient arrêté, notèrent qu’Antoine Doré « anim[ait] le groupe de résistance, recommand[ait] de saboter les moteurs destinés aux avions » dans son usine.
Incarcéré au fort du Hâ, puis au camp de Mérignac, Antoine Doré ne fut pas jugé. Les autorités allemandes l’ayant désigné comme otage, il fut passé par les armes le 21 septembre 1942 au camp de Souge, en représailles à l’attentat qui, à Paris, avait eu lieu au cinéma Rex.
Enterré dans la banlieue bordelaise, son corps fut transféré à La Teste le 18 novembre 1944.
Son nom figure sur le mémorial du camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde), sur le monument commémoratif de Floirac (Gironde), sur le monument aux morts de La Teste-de-Buch, ainsi que sur la plaque commémorative de l’église Saint-Vincent de La Teste-de-Buch.
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume en 1967.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168154, notice DORÉ Antoine, Edmond par Julien Lucchini, version mise en ligne le 12 janvier 2015, dernière modification le 9 octobre 2020.

Par Julien Lucchini

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Mémorial GenWeb. – État civil.

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