LAURENT Robert [LAURENT Jean, Camille, Robert]

Par Julien Lucchini

Né le 9 décembre 1915 à Mérignac (Gironde), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; mécanicien, ou tourneur sur métaux ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant, membre du réseau Jove.

Fils de Jules Laurent, menuisier, et de Jeanne Marguerite Vergne, sans profession, Robert Laurent, tourneur sur métaux ou mécanicien vélos, selon les sources, vivait à Eysines (Gironde). Il s’était marié le 8 décembre 1934 à Mérignac avec Lucienne Com-Nougue, dont il divorça en février 1941 pour se remarier le 16 août 1941 à Eysines (Gironde) avec Joffrette Cami. Militant du Parti communiste clandestin, il était membre du réseau Jove depuis novembre 1940 ou juillet 1942. Les sources ne s’accordent pas sur ce point mais, selon certaines d’entre elles, il avait contribué comme membre de ce réseau à l’évasion de Français et de Polonais du camp d’internement de Mérignac.
Dénoncé auprès des services de Poinsot, de la police française, il fut arrêté le 28 août 1942 à Eysines, et des armes furent découvertes à son domicile. Sa femme, Joffrette, fut arrêtée avec lui. Internée au camp de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis), elle fut libérée le 19 mars 1943.
Incarcéré au fort du Hâ, Robert Laurent fut désigné comme otage par les autorités allemandes, et fusillé comme tel le 21 septembre 1942, en représailles à l’attentat qui s’était tenu à Paris contre le cinéma Rex.
Informée de l’exécution de son mari à sa libération en mars 1943, Joffrette Laurent donna naissance, le 8 mai suivant, à leur fille, Monique, qui ne connut pas son père.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168158, notice LAURENT Robert [LAURENT Jean, Camille, Robert] par Julien Lucchini, version mise en ligne le 12 janvier 2015, dernière modification le 3 février 2021.

Par Julien Lucchini

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – État civil.

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