LAVERNY Louis [Pseudonyme dans la Résistance : Louis XAVORN]

Par Julien Lucchini

Né le 27 avril 1907 à Vianne (Lot-et-Garonne), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; verrier, puis contremaître au nettoyage des wagons, puis ouvrier mécanicien, ajusteur ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant FTPF.

Fils de Pierre Laverny, cantonnier à la compagnie du chemin de fer du Midi, et de Marie Dentau, garde-barrière, Louis Laverny, ancien verrier, fut embauché à l’Atelier industriel de l’aéronautique (AIA) en 1935 où, selon certaines sources, il se familiarisa avec les mouvements syndicaux et le Parti communiste. Il s’était marié le 25 août 1928 à Bègles (Gironde) avec Paule Iglesias et était père de deux enfants (Pierrette et Roger).
Durant la guerre d’Espagne, il éleva un enfant espagnol réfugié en France. Membre du Parti communiste, il poursuivit son engagement militant dans la clandestinité après que le PCF eut été interdit, durant l’Occupation. Il prit notamment part à la distribution de tracts. Un rapport de police affirma ultérieurement qu’il était alors « membre et caissier » d’une cellule clandestine.

Arrêté par la police française le 2 juin 1942 dans l’usine de l’Atelier industriel de l’air, où il était requis, Louis Laverny fut inculpé pour « menées communistes », et infraction au décret du 26 septembre 1939 relatif à la dissolution du Parti communiste. Une attestation le mentionnait ultérieurement à tort comme résistant FTP depuis février 1941 [sic]. Incarcéré au fort du Hâ, Louis Laverny fut désigné comme otage par les autorités allemandes. En représailles à l’attentat du cinéma parisien Rex, il fut passé par les armes le 21 septembre 1942 au camp de Souge.
Dans sa dernière lettre, adressée à sa femme, Paulette, et à ses deux enfants, il écrivit : « Je meurs sans trembler, en vous adorant. »
Son nom figure sur le mémorial du camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde), au mémorial des fusillés de Bègles, et sur le monument commémoratif de Floirac (Gironde).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168159, notice LAVERNY Louis [Pseudonyme dans la Résistance : Louis XAVORN] par Julien Lucchini, version mise en ligne le 12 janvier 2015, dernière modification le 3 février 2021.

Par Julien Lucchini

SOURCES : AVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Aperçus d’histoire sociale en Aquitaine, 1er trimestre 2002, n° 64, "Histoire et luttes des travailleurs de l’aéronautique de Gironde 1924-1958". — Mémorial GenWeb. – État civil.

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