MOTHRÉ François, Henri

Fils d’Henri Mothré et d’Anna Élise Boudou, instituteurs, François Mothré était marié avec Paulette Prieux, père de trois enfants et domicilié à Saint-Parres-lès-Vaudes (Aube) où il était négociant en bois et charbon.
Il appartenait à un groupe FTP qui avait pris le nom du fusillé Gabriel Péri, dans la région Vaudoise (vers le sud de Troyes, entre Troyes et Bar-sur-Seine). Ce groupe fondé en août 1943 par le dirigeant départemental FTP Michel Freud était composé de membres venant de tous les horizons professionnels et comptait plusieurs habitants de Saint-Parres-les-Vaudes et des villages environnant. Le groupe Gabriel Péri se spécialisa, durant les trois mois de son existence en 1943, dans les sabotages et les parachutages. On trouvera le détail des actions du groupe FTP Gabriel Péri en se reportant aux notices de Georges Furier et d’Albert Keyzer.
Le premier octobre 1943, Fernand Millot, membre du groupe FTP, fut arrêté en gare de Chalon-sur-Saône par une patrouille allemande. Trouvé porteur d’un pistolet et d’explosifs, il fut incarcéré. Le 3 octobre 1943, la Gestapo interpella François Mothré, Georges Furier et Albert Keyzer, au domicile duquel on trouva deux mitraillettes.
Suivirent toute une série d’arrestations qui, en octobre 1943, mirent fin au groupe FTP Gabriel Péri du Vaudois.
Les autorités allemandes décidèrent de traduire le 17 février 1944 les responsables du groupe FTP devant le tribunal militaire FK 533 de Troyes pour « avoir mis en lieu sûr des caisses en tôle remplies d’armes larguées par des avions anglais ».
François Mothré, Georges Furier, Albert Keyzer, et Fernand Millot furent condamnés à mort et fusillés au champ de tir de Creney le 22 février 1944.