BLANC Édouard [BLANC Germain, Jean, Edouard]

Fils d’un serrurier-forgeron et d’une chemisière-laveuse, Edouard Blanc fréquenta l’enseignement catholique. Il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Montauban en 1912. Après avoir participé à la fin de la Première Guerre mondiale où il fut blessé, il exerça comme instituteur dans divers postes ruraux pendant douze ans avant d’être nommé à l’ancien collège de Montauban en 1931. Il se maria à l’église, en avril 1920 à Montauban, avec une institutrice en école maternelle ; ils ne firent pas baptiser leurs enfants.

Edouard Blanc, secrétaire de mairie, fonda à Saint-Antonin en 1925 une société d’instruction populaire qui regroupait les amis de l’école laïque. Pacifiste, officier de réserve, il refusa d’adhérer à une association d’anciens combattants.

Membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1922, il siégeait au conseil syndical de la section départementale et au Conseil départemental de l’enseignement primaire (1925-1928). Actif dans un collège du travail et dans l’aide aux Républicains espagnols, partisan des accords de Munich, il fut cependant gréviste le 30 novembre 1938, et fut sanctionné avec son épouse d’une retenue de traitement. Dans la publication éphémère du SNI La Terre libre, il était le responsable des mots croisés. Il avait adhéré à la Ligue des Droits de l’Homme (1934-1936) et soutenait les candidats socialistes.

Mobilisé en 1939-1940, Edouard Blanc entra dans la Résistance ; il fit partie du Front national, mais aida aussi les actions du mouvement "Combat". Après la guerre, il continua à militer dans les organisations professionnelles et laïques . Il collabora avec les éditions Sudel pour des ouvrages destinés aux distributions de prix (Ivanhoé et Capitaine Fracasse).

Veuf depuis 1958, il appartenait à diverses organisations de défense laïques dans les années suivantes.