DREI Alfred

Par Daniel Grason

Né le 19 février 1909 à Dozza en Émilie-Romagne (Italie) ; peintre en bâtiment ; antifasciste ; volontaire en Espagne républicaine ; interné.

Fils d’Henri et de Mathilde, née Salvadori, Alfred Drei arriva en France en 1930, il obtint un permis de séjour de non salarié. Sans ressource, il travailla, il fit l’objet d’un refus de séjour le 6 septembre 1935 pour avoir travaillé sans autorisation. En octobre 1936 il s’engagea dans les Brigades internationales, fut incorporé dans la XIIe Brigade Garibaldi. L’aviation nationaliste effectuait régulièrement des raids sur Madrid, en décembre 1936 Alfred Drei très grièvement blessé dut être amputé de la jambe droite.

Il resta en Espagne, n’étant plus en capacité à participer à des opérations militaires, il fut probablement affecté dans un service auxiliaire. Il regagna la France le 25 juillet 1938 en passant par Cerbère (Pyrénées-Orientales). Il logea dans le XIIe arr. au 8 Rue Claude-Tillier, puis 8 Passage Abel-Leblanc. Le Comité International d’aide au peuple espagnol dont le siège était 1 Cité Paradis, Xe arr.

Malgré son lourd handicap, réformé de plus en Italie pour cataracte traumatique de l’œil droit, il travailla pour l’entreprise Bistumatic qui l’employa sur des chantiers en province. Il obtint une autorisation à résider en France par voie de sursis trimestriels qui expirait le 1er octobre 1942.

Karl Boemelburg commandant SS-Sturmbannführer chef de la police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD) sur l’ensemble du territoire français demanda aux Renseignements généraux d’établir une liste des anciens des Brigades internationales. Cette liste préparée par la 3e section des Renseignements généraux était prête le 19 septembre 1941.

La police attendit l’expiration du sursis d’Alfred Drei pour l’arrêter le 1er octobre 1942 et l’interner au camp des Tourelles dans le XXe arr. Le préfet de police considéra que conformément aux instructions données au cours de la conférence des commandants de camps tenus au Ministère de l’Intérieur, Alfred Drei devait être considéré comme « dangereux ». Il fut transféré le 23 octobre 1942 au camp de Rouillé (Vienne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168258, notice DREI Alfred par Daniel Grason, version mise en ligne le 7 décembre 2014, dernière modification le 7 décembre 2014.

Par Daniel Grason

SOURCE : Arch. PPo., 1W 1225 (transmis par Gilles Morin).

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