POMIÈS Jean-Baptiste [né Jean]

Par Julien Lucchini

Né le 19 février 1880 à Lahontan (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; cordonnier ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant des FTP.

Fils d’Antoine Pomiès, laboureur, et de Luce Vignau, ménagère, Jean-Baptiste Pomiès, cordonnier vivant à Bordeaux (Gironde), était marié et père de trois enfants. Les deux fils du couple moururent avant la guerre – l’un d’eux, membre des Brigades internationales, fut tué en Espagne – et il ne leur resta plus que leur fille. Les deux époux, appelés affectueusement « le père » et « la mère Baptiste », militaient au Parti communiste.
Après l’interdiction de celui-ci, Jean-Baptiste Pomiès poursuivit son engagement militant. Sa boutique devint un lieu de passage de résistants et son logement un lieu d’hébergement clandestin. Il était alors membre d’une organisation clandestine de lutte armée, tandis que sa femme, Pauline, était membre du comité féminin de Bordeaux, qui dépendait du parti clandestin.
Dénoncés, les deux époux furent arrêtés le 7 août 1942, à quelques heures d’intervalle. Déportée à Auschwitz, Pauline Pomiès y mourut. Jean-Baptiste Pomiès fut quant à lui incarcéré au fort du Hâ ou au camp de Mérignac (Gironde). Désigné comme otage par les autorités allemandes, il a été fusillé comme tel le 21 septembre suivant au camp de Souge, en représailles à l’attentat du cinéma Rex, à Paris.
Le nom de Jean-Baptiste Pomiès figure sur le monument aux morts de Talence (Gironde), ainsi que sur le mémorial des fusillés de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde).
Homologué Interné résistant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168268, notice POMIÈS Jean-Baptiste [né Jean] par Julien Lucchini, version mise en ligne le 17 décembre 2014, dernière modification le 18 septembre 2022.

Par Julien Lucchini

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Mémorial GenWeb. – État civil en ligne cote FRAD064012_ 5MI305_ 2_ 0390, vue 375. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 484735 (nc) et Caen SHD/ AC 21 P 560147.— Association du Souvenir des Fusillés de Souge (photo).

fiches auteur-e-s
Version imprimable