VITRAC André, Fernand

Par Julien Lucchini

Né le 17 janvier 1911 à Yvrac (Gironde), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; ajusteur ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant, membre de l’Organisation spéciale (OS).

Ajusteur à la SNCASO, André Vitrac était marié et père d’une fille.
Membre de la cellule communiste de son entreprise, il poursuivit ses activités militantes dans la clandestinité sous l’Occupation. La cellule clandestine du Parti communiste de la SNCASO était alors très active en matière de propagande comme de sabotage.
Dès les débuts de l’Occupation, suite à une plainte déposée par une personne ayant trouvé un tract dans sa boîte aux lettres, André Vitrac fut arrêté. Il nia toute implication et, en raison de l’absence de preuves, de la détermination de sa famille, et de l’intervention du maire de Lormont (Gironde), semble-t-il, André Vitrac fut finalement libéré.
Il reprit alors ses activités et se rapprocha de l’OS, liée à la Résistance communiste. La police découvrit, lors d’une perquisition, un dossier comprenant sa photo et le présentant comme un « gars dévoué, prêt à tout ». À nouveau arrêté par la police française, le 26 décembre 1941, il fut incarcéré au fort du Hâ, et désigné comme otage par les autorités allemandes. Le 21 septembre 1942, c’est comme tel qu’il fut passé par les armes au camp de Souge, en représailles à l’attentat du cinéma Rex, à Paris.
Dans une dernière lettre adressée à son épouse, il écrivit : « Tâche d’être courageuse quand tu recevras la nouvelle que tu ne méritais pas... Ma dernière pensée sera pour toi et ma fille, je vais à la mort courageusement. Adieu mes chéries. »
Son nom figure sur la stèle commémorative SNCASO de Mérignac, ainsi que sur le mémorial des fusillés de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168282, notice VITRAC André, Fernand par Julien Lucchini, version mise en ligne le 8 décembre 2014, dernière modification le 18 avril 2020.

Par Julien Lucchini

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Mémorial GenWeb.

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