DEFLANDRE Gustave, Julien

Par Julien Lucchini

Né le 12 mars 1906 à Lille (Nord), fusillé le 4 janvier 1943 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; agent commercial ; prisonnier de guerre évadé.

Fils de Théophile Deflandre et de Léonie Varheyde, Gustave Deflandre avait été agent commercial. Il était marié et vivait à Lille.
Combattant au grade de sergent dans la 3e section de la Défense aérienne du territoire, il fut fait prisonnier et interné au Stalag 190 de Charleville-Mézières (Ardennes), d’où il parvint à s’évader fin 1940. Probablement réfugié en Gironde, il fut à nouveau arrêté par les autorités allemandes, et détenu comme prisonnier de guerre au fort du Hâ.
Le 3 juillet 1942, il fut condamné à mort par une cour martiale bordelaise pour espionnage (Cf. Les 256 de Souge). Comme fixé par la convention de Genève, un délai permit aux autorités militaires du prisonnier d’intervenir en sa faveur. Ce fut chose faite mais, en dépit d’interventions (en juillet, septembre, novembre) de la Délégation générale pour les territoires occupés (DGTO) dont la troisième, datée du 28 novembre, notait que « l’ambassadeur de France tient à faire part aux Hautes autorités allemandes du désir exprimé par M. Deflandre d’être autorisé à combattre dans les rangs de la Phalange africaine ou de la Légion Tricolore », sa peine ne fut pas commuée.
Déjà, le 17 septembre, suite à sa deuxième intervention, la DGTO avait informé le chef du gouvernement que « la réponse des autorités supérieures allemandes à la seconde et pressante démarche que j’avais effectuée auprès d’elles le 17 septembre 1942, vient de me parvenir et écarte toute mesure de grâce en faveur de l’intéressé ».
Après un ultime recours qui ne connut pas plus de réussite, Gustave Deflandre fut passé par les armes au camp de Souge, le 4 janvier 1943.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168289, notice DEFLANDRE Gustave, Julien par Julien Lucchini, version mise en ligne le 26 janvier 2015, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Julien Lucchini

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 4 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit.

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