BLANC Justin, Louis, Auguste

Par Paul Boulland

Né le 9 octobre 1921 à Veynes (Hautes-Alpes) ; cheminot ; secrétaire de la fédération communiste des Hautes-Alpes (1952-1961).

Le père de Justin Blanc, dont il portait le nom, exerçait la profession de cheminot. Membre du Parti communiste, il fut arrêté en 1942 par la police de Vichy et condamné à trois mois de prison. Sa mère, Marie Blanc, ménagère, était elle aussi proche du parti communiste. Justin Blanc avait poursuivi sa scolarité jusqu’au niveau de la deuxième année de cours complémentaire.

En mars 1939, il adhéra à la Jeunesse communiste mais après l’interdiction du parti, la région peina à se réorganiser et il ne put reprendre immédiatement le contact. Après être passé par les chantiers de jeunesse, où il fut chef d’équipe, il entra dans la clandestinité en septembre 1943, sous le nom d’Edmond Lecourt, et participa également à l’activité du groupe FTP Verdun.

En septembre 1944, il devint secrétaire des JC de Veynes (Hautes Alpes), puis secrétaire de cercle UJRF en 1945 et fut délégué au congrès de mars-avril 1945. Entré à la SNCF à la Libération, il se syndiqua à la CGT en 1945. À cette époque, tout en affirmant sa fidélité au parti et à son secrétaire général, il confiait dans un questionnaire biographique des réserves personnelles sur la politique du PCF, craignant que la masse des nouveaux adhérents « ne suive pas [le parti] lors de la prise du pouvoir par la révolution, ce qui tromperait le Parti sur sa force réelle. » Il n’en gardait pas moins la confiance du secrétaire régional, du fait de son activité aux Jeunesses communistes.

Secrétaire de la section locale de Veynes en 1946, il consacra surtout son activité au dépôt SNCF de la commune. Il fut ainsi secrétaire du syndicat cheminot de 1950 à 1953 et repassa au secrétariat de la cellule d’entreprise du dépôt machine en 1954. Entre 1957 et 1968, il fut délégué du personnel dans ce même dépôt.

Élu au bureau fédéral des Hautes Alpes dès 1946, il fut très largement soutenu par ses camarades pour accéder au poste de premier secrétaire fédéral en 1952. Muté pendant quelques mois en 1953, il réintégra directement le secrétariat fédéral à son retour en 1954, et y resta jusqu’en 1961, avec notamment la charge de l’organisation. Ramené au bureau fédéral en 1961, il prit la direction de la section de Veynes jusqu’en 1968, date à laquelle il abandonna ses responsabilités fédérales. Il avait suivi une école centrale d’un mois en février-mars 1957.

En 1954, Justin Blanc était marié à Paulette Rambaud, employée du trésor, membre du Parti communiste. Le couple avait un enfant de sept ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16834, notice BLANC Justin, Louis, Auguste par Paul Boulland, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 14 février 2009.

Par Paul Boulland

SOURCE : Arch. comité national du PCF

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