Par Jacques Girault
Né le 19 septembre 1912 à Champoléon (Hautes-Alpes), mort le 28 octobre 1992 à Pertuis (Vaucluse) ; instituteur ; résistant ; militant syndicaliste du SNI, militant communiste dans les Hautes-Alpes.
Fils d’un cultivateur devenu sympathisant communiste après la guerre, Lucien Blanc, titulaire du brevet supérieur, effectua son service militaire dans un régiment d’artillerie comme simple soldat. Instituteur dans diverses communes du département, il se maria en mars 1937 à Montjay (Hautes-Alpes), avec Marguerite Chauvet, fille d’un militant communiste (le couple eut deux enfants). Il siégea au bureau de la section départementale du Syndicat national des instituteurs (1936-1939). Il termina la guerre comme chef de trentaine des Forces françaises de l’Intérieur.
Lucien Blanc adhéra au Parti communiste français en octobre 1945 à la section de Pont-du-Fossé dont il assura le secrétariat (1947-1949) tout en habitant Saint-Jean-Saint-Nicolas.
Membre du bureau de la section départementale du SNI (1945-1953), il siégeait à la Commission administrative paritaire départementale.
Lucien Blanc, membre du comité de la fédération du PCF (1952-1971, non réélu à sa demande), assura le secrétariat fédéral en deuxième position (1954-1956). Il ne conserva pas cette responsabilité en raison de sa « situation familiale très difficile ». Responsable départemental de France-URSS (1952-1964), il siégea à son comité national (1957-1965).
Responsable à l’éducation de la fédération, puis secrétaire de la section de Gap (1965-1968), il était le secrétaire départemental du Mouvement de la Paix (1962-1965). En 1961, il se démarqua des analyses de Laurent Casanova et approuva la ligne du Parti tout en estimant, lors de la réunion du comité fédéral, le 4 février 1961, que des difficultés se faisaient jour avec les alliés dans le Mouvement de la Paix. Selon l’envoyé du Comité central, Henri Martin, il manifestait des « incompréhensions » tout en approuvant la ligne du Parti. Ainsi à son retour d’URSS, il avait proposé d’organiser des comptes rendus de son voyage « alors qu’il devrait s’employer à créer des comités de paix ».
Lucien Blanc fut le candidat communiste aux élections cantonales de 1961 dans le canton de Rosans. Retraité, il présidait au début des années 1970 la Mutuelle des Travailleurs dans le département.
Par Jacques Girault
SOURCE : Arch. comité national du PCF.