BLANC Marcel, Pierre, Norbert

Par Gilles Morin

Né le 12 avril 1920 à Bordeaux (Gironde), mort le 8 janvier 1963 à Talence (Gironde) ; employé de chemin de fer puis commerçant ; militant socialiste bordelais ; membre du Comité départemental de libération, secrétaire de la fédération des Jeunesses socialistes SFIO puis secrétaire de la fédération de la Gironde du PSA et membre de sa direction nationale.

Fils du responsable du corps des sapeurs-pompiers des Chartrons, Marcel Blanc a été successivement menuisier, employé de chemin de fer, secrétaire de mairie puis commerçant. Il participa à douze ans aux Républiques internationales et fut secrétaire fédéral des Faucons Rouges. Il constitua des groupes de Jeunesses socialistes dans les années 1935-1940 et soutenait la motion Blum en 1936. Tout d’abord employé à la mairie de Pessac, après son mariage avec une militante des Jeunesses socialistes Encarnacion Miranda, il travailla chez son beau-père qui était grossiste en fruits et légumes aux Capucins. Il devait lui succéder à son décès.

Résistant, Marcel Blanc fut désigné pour participer au Comité départemental de Libération, au titre de Libération-Nord. Il appartint aussi à la délégation spéciale de la ville de Bordeaux et était en 1945 secrétaire fédéral des Jeunesses socialistes. De 1952 à 1955, il appartint à la commission administrative de la fédération SFIO de la Gironde. Il était encore responsable départemental du Groupement national des réfractaires et maquisards.

Fondateur de la fédération du Parti socialiste autonome (PSA), Marcel Blanc appartint à la première commission administrative permanente (CAP) du PSA en septembre 1958, et fut désigné par l’Union des forces démocratiques (UFD) pour participer en son nom aux émissions de Radio-Bordeaux pour la campagne électorale de novembre 1958 où il fut candidat, sans espoir de succès mais pour témoigner de la perpétuation d’une gauche socialiste indépendante du nouveau régime. En décembre 1958, il était désigné comme secrétaire fédéral du PSA. Confirmé à la CAP du PSA à son congrès de Montrouge en avril 1959, il se montra très réticent envers le processus de fusion avec l’Union de la gauche socialiste (UGS). Il signa un texte « Oui à la fusion dans la confiance et l’enthousiasme, non à la fusion-suicide dans la méfiance » pour le congrès de fondation du PSU en avril 1960.

Il fut secrétaire de la fédération du PSU de la Gironde à sa fondation en 1960-1961 et co-signataire d’un amendement sur la laïcité au congrès de 1961.
Candidat au comité politique national du PSU au congrès de 1961, il ne fut pas élu. Au plan local, il entreprit de mener le combat contre les anciens de l’UGS dont il dénonçait l’attitude et les liens confessionnels. Ses adversaires lui reprochaient de vouloir faire du PSU une amicale anticléricale.

Marcel Blanc était le père de Christian Blanc, né à Talence en 1942, élève de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, président de la MNEF (1964-1965), membre de l’équipe de Michel Rocard en 1974-1978, secrétaire général de la Nouvelle Calédonie, responsable de la mission de dialogue qui débouche sur les Accords Matignon en 1988, PDG de la RATP (1989-1992) et d’Air France (1993-1997).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16839, notice BLANC Marcel, Pierre, Norbert par Gilles Morin, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 29 octobre 2010.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3240. — Archives A. Seurat. — Tribune socialiste, 25 juin 1960, 14 mai 1960, 1er juillet 1961, 19 janvier 1963. — Courrier du PSU, janvier 1961. — Guillaume Laurence, Les militants de la SFIO en Gironde, Mémoire, sous la direct. de B. Lachaise, Université de Bordeaux III, 1996-1997. — État civil de Bordeaux.

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