BLANC Maurice [Allier]

Fils de Claude Blanc et de Marie Jubier, Maurice Blanc s’engagea dans la résistance par refus du service du travail obligatoire. Clandestin, ce maçon rejoignit avec son frère le groupe Duruisseau à Sancoins (Cher) appartenant au réseau M 6 de la France combattante affilié aux Mouvements unis de la résistance (MUR) et spécialisé dans la collecte de Renseignements. Ce groupe fut démantelé par la Gestapo qui procéda à de nombreuses arrestations et fusilla onze résistants. Maurice Blanc réussit cependant à s’échapper et fut condamné à mort par contumace par un tribunal militaire allemand. Caché à Theneuille, il reprit contact avec son réseau et devint agent de Renseignement et de liaison entre l’état-major des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et les maquisards stationnés en forêt de Civrais, en particulier avec ceux du camp du 14 juillet. Il participa aux combats de la Libération du nord du département de l’Allier. Il entra ensuite au centre de formation des cadres FFI à Châtelguyon (Puy-de-Dôme), d’où il sortit avec le grade de lieutenant, puis rejoignit la première armée pour contribuer à la libération du territoire français jusqu’à la frontière allemande. Libéré en décembre 1945, Maurice Blanc reprit son travail d’artisan maçon à Lurcy-Lévis. Après guerre, il fut l’un des animateurs du Parti communiste français dans le canton de Lurcy-Lévis avec Jacques Guillaumin, Lucien Dumont, Gilbert Milavaud et prit la responsabilité de la section du PCF pendant de nombreuses années. Il se présenta à plusieurs reprises lors des scrutins municipaux de la commune de Lurcy-Lévis sur la liste d’opposition, mais ne fut jamais élu. Il militait également à l’Association nationale des anciens combattants de la résistance (ANACR), particulièrement développée dans ce département. Maurice Blanc décéda le 2 décembre 1998 quelques semaines après son épouse, Simone Blanc-Sampaix, fille de Lucien Sampaix*.