Par Gilles Pichavant
Facteur des PTT ; militant CGT des PTT à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; sanctionné en 1951.
Le 3 décembre 1950, lors du 7e congrès du syndicat CGT des PTT de Seine-Inférieure, André Langlois fut élu secrétaire général du syndicat.
Le 21 mars 1951 il participa à une délégation de facteurs de la recette principale de Rouen qui présenta les revendications au directeur. Celui-ci refusa de les transmettre au ministère. De retour dans le service, André Langlois prit la parole pour expliquer la situation aux facteurs mécontents qui décidèrent à l’unanimité un mouvement de grève illimité. Le soir même, les agents des lignes décidèrent la grève à leur tour. Le jeudi matin, les grévistes envisagèrent les moyens de faire débrayer le centre de tri de Rouen-Gare, mais l’administration prit l’initiative d’envoyer des convocations individuelles aux grévistes. Les ouvriers des garages PTT et le personnel auxiliaire reprirent le travail. Le lendemain matin il ne resta qu’une quinzaine de grévistes chez les facteurs et un seul agent des lignes ; l’après-midi la reprise était totale.
À la suite de ces journées de grève André Langlois passa en conseil de discipline, en même temps que Bernard Brutails. Il fut mis à demi-traitement et frappé d’une peine de déplacement hors de la résidence (hors de Rouen). Il fut nommé à Juziers (Seine-et-Oise), pendant que Bernard Brutails était muté dans l’Oise.
Par Gilles Pichavant
SOURCES : Arch. de la fédération CGT des PTT, à Montreuil — Arch. du syndicat CGT des PTT de Seine-Maritime.