BUTEAU René, Marie

Par Marie-Louise Goergen

Né le 27 mars 1896 à Paris (XIIIe arr.), mort le 3 octobre 1973 à Paris (XIIIe arr.) ; commis principal ; syndicaliste CGT puis CGT-FO ; dirigeant de la Fédération FO des cheminots (1948-1951).

Fils d’un infirmier et d’une infirmière domiciliés 47, boulevard de l’Hôpital à Paris, René Buteau, employé à la gare de Paris-Austerlitz, était trésorier du syndicat confédéré des cheminots de Paris-Orléans dont le secrétaire était Marcel Le Roy. Par la suite, il fut membre du conseil d’administration et du bureau de l’Union des syndicats confédérés du réseau de l’Orléans puis du PO-Midi. Délégué aux congrès de sa Fédération et de la CGT de 1929 à 1933, il participa aux congrès de fusion des Unions confédérée et unitaire à Tours, le 9 décembre 1934. René Buteau fut élu membre du bureau de l’Union unifiée des syndicats de la Compagnie Paris-Orléans. En 1935, il fut à nouveau délégué au congrès de sa fédération réunifiée.
À la Libération, militant de l’Union Sud-Ouest, il fut désigné au bureau fédéral de la Fédération CGT en août 1944 (ex-tendance dite réformiste) en attente du congrès de 1945. Il fut élu membre du bureau de la Fédération reconstituée le 21 août 1944 et appartenait également au bureau de l’Union des syndicats du PO-Midi aux côtés de Maurice Sauvé.
Il fut élu secrétaire lors de l’AG constitutive du Comité d’action syndicaliste des travailleurs des chemins de fer de France et de l’Union française (CAS) réunie le 27 juillet 1947 à l’appel de Marcelle Méhudin et de Fernand Laurent et qui rassembla 120 délégués à la Mairie du Xe arr. à Paris ; cette association constituait l’une des deux composantes de la future Fédération CGT-Force ouvrière des cheminots. Le 7 décembre 1947, l’association se transforma en syndicat et devint la Fédération syndicaliste des travailleurs des chemins de fer de France et de l’Union française ; René Buteau, commis principal au Bureau des litiges à Paris-Austerlitz, en fut élu secrétaire. Il habitait alors au 62, boulevard de l’Hôpital à Paris (XIIIe arr.). Lorsque, le 16 janvier 1948, un comité de coordination fut créé en vue de l’unification de la Fédération confédérée et de la Fédération syndicaliste, Buteau en fit partie. Il s’y prononça le vœu que le cas des syndicalistes condamnés par les commissions d’épuration, « éliminés peut être volontairement » d’après lui, soit réexaminés, mais ne souhaita pas que ceux-ci participent au congrès (comité de coordination du 13 février 1948).
Il fut élu membre du conseil national de la Fédération FO des cheminots lors du congrès d’unification de mars 1948, et participa aux congrès confédéraux de la CGT-Force ouvrière de 1948 et de 1950. Élu secrétaire de l’Union Sud-Ouest lors du congrès du 26 juin 1949, il fut réélu en 1950, puis partit en retraite le 10 mai 1951. René Buteau n’avait pas d’engagement politique.
Il s’était marié en 1945 à Paris (XIIIe arr.) avec Marguerite Jousse, qui fut la collaboratrice de Pierre Galoni, secrétaire confédéral à FO..

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1685, notice BUTEAU René, Marie par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 septembre 2022.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : Arch. Nat. F7/13692. — Arch. PPo. 300, février 1935. — Arch. Fédération CGT-FO des cheminots, dont fonds André Mourlanne. — Le Rail syndicaliste, 1947-1950. — Comptes rendus des congrès confédéraux de la CGT, 1929, 1935. — Comptes rendus des congrès confédéraux de la CGT-FO de 1948 et de 1950. — DBMOF, tome 20, p. 405. — Georges Ribeill, « Autour des grèves de 1947, les scissions de l’après-guerre au sein de la Fédération CGT (CAS, FO, FAC, FgMC) », Revue d’histoire des chemins de fer, n° 3, Mouvement social et syndicalisme cheminot, automne 1990, p. 95-113. — FO Hebdo, 10 juillet 1973. — Notes de Jean-Pierre Bonnet, de Louis Botella, de Georges Ribeill et de Maurice Sauvé. — État civil.

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