BLANCHARD Louis

D’origine paysanne, élève de l’EPS de La Souterraine (Creuse) puis de l’École normale d’instituteurs de l’Indre-et-Loire, L. Blanchard débuta dans l’enseignement comme instituteur à Langeais (1905-1907), enseignant ensuite à l’EPS d’Amboise de 1907 à 1912 puis à Saint-Laurent-en-Gâtines. Il prit part à la guerre de 1914-1918 d’où il revint officier et chevalier de la Légion d’honneur. De 1919 à 1927, il exerça à Château-Renault (Indre-et-Loire) au cours complémentaire et acheva sa carrière enseignante comme directeur d’école à Tours, de 1927 à 1944.
Educateur et laïque, Blanchard participa très tôt à la vie sociale de la région tourangelle. Coopérateur à Amboise, il le fut ensuite à Tours où il entretint des rapports étroits avec l’UDC régionale. Dans le même temps, il présida la section départementale de la Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen. Dans tous les domaines où il exerça son activité militante, il ne cessa de la fonder sur les deux thèmes de solidarité et d’association qui étaient dans sa conviction les plus essentiels. Tôt gagné à la pratique de la coopération scolaire, il en fut un pionnier, suscitant et créant dans son département, avec l’appui du syndicat des instituteurs un mouvement coopératif d’écoliers qui fit de l’Indre-et-Loire un département exemplaire dans ce domaine. Il en fut l’animateur et le secrétaire de 1935 jusqu’à sa mort. Sa section fut une des premières adhérentes à l’Office central de la coopération à l’École, fondé par Émile Bugnon*. Dès 1936, il siégea au Conseil d’administration de cet Office qui lui conféra aussitôt la charge de trésorier national de l’organisation. « Ce fut, durant plus de vingt années un excellent et précieux ministre des finances de l’OCCE » écrivit de lui Jean Gaumont, lui-même longtemps secrétaire général de l’Office. Durant de longues années, Blanchard fut aussi l’animateur et le rédacteur principal du bulletin mensuel de l’Office central (devenu l’actuelle revue de l’OCCE) ; il organisa les congrès nationaux et dirigea de nombreux voyages de boursiers de la coopération ; il prit l’initiative de maintes conférences éducatives dans son département, activement soutenu par l’inspecteur d’académie Vivier et le directeur de l’École normale de Loches, Falcoz-Vigne.
De 1939 à 1948, il collabora étroitement avec le Président de l’OCCE, Gaston Prache avec qui il était lié d’amitié. En 1945, il signa d’enthousiasme le Manifeste coopératif et fut un des co-fondateurs de l’Association des Amis de la coopération avec Boully, Fauquet, Gaumont et Prache. En mai 1954, quelques mois avant sa mort, il dirigea encore un voyage d’études à Genève de 800 écoliers tourangeaux et organisa une dernière fois le congrès national de l’Office central, convoqué à Strasbourg.