DRUART Maurice

Fils de Maurice Druart et de Victorine Tirant, Maurice Druart était célibataire. Résistant FTP, lié au groupe Douaumont du secteur de Jeumont (Nord) qui, le 16 février 1944, avait entrepris le sabotage d’une voie ferrée au lieu-dit Les Bons Pères, près d’Assevent (Nord), Maurice Druart vivait à Recquignies (Nord). Lors de l’opération, le groupe fut confronté à une patrouille de la Feldgendarmerie de Maubeuge. Après un bref combat, Georges Delmotte fut blessé et arrêté en compagnie de Charles Defresnes et de Claude Olivier. L’enquête menée par la Geheimfeldpolizei (GFP) de Maubeuge, la police militaire, permit un mois plus tard d’arrêter les autres membres du groupe. Lors d’une vaste opération de police menée le 22 mars 1944, Maurice Druart fut arrêté avec une douzaine de ses camarades, dont Paul Ronval, également de Recquignies. Incarcéré à Maubeuge, puis transféré à la Kommandantur de Maubeuge, le 25 mars, il fut enfin enfermé à la prison de Loos-lès-Lille, le 28 avril 1944.
Les 19 et 20 juin 1944, l’ensemble du groupe, soit dix-sept hommes, comparaissaient devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand qui siégeait alors à la citadelle de Lille. Ce dernier, qui relevait de « l’ange gardien des V1 », un appareil de répression formé d’un groupe du contre-espionnage nazi, avait pour mission unique la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hitler en France. Qui plus est, depuis le 4 mars 1944, le domaine de compétence de cette cour martiale secrète avait été étendu aux sabotages visant les voies de chemin de fer desservant ces différents sites. Quatorze hommes, dont Maurice Druart, furent condamnés à mort et aussitôt exécutés, le 20 juin, au fort de Seclin.
Son nom figure sur la stèle des fusillés de Seclin.