Par Michel Thébault
Né le 2 août 1905 à Pola (province d’Istrie, Autriche-Hongrie jusqu’en 1918, Italie jusqu’en 1945, puis Yougoslavie, aujourd’hui Croatie), exécuté sommairement le 27 juin 1944 à Vaugeton, commune de Celle-l’Evescault (Vienne) ; charcutier ; résistant, Front National puis FTPF.
Henri Krug était le fils d’Enrico Krug et de Micheline Tanzabelich. Originaire d’une région disputée historiquement, sur la côte dalmate, mais où la communauté italienne de Pola était numériquement importante, il vint à une date inconnue immigrer en France. Il se maria à Paris, à la mairie du XIIème arrondissement le 19 mars 1940. Il épousa Marie Louise Marziali, vendeuse, née le 25 septembre 1911 à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), fille d’Ettore ou Hector Marziali et de Marie Arcalini. Henri Krug exerçait alors la profession de charcutier et le couple demeurait 23, rue Crémieux dans le XIIème arrondissement de Paris. Son acte de décès indique ensuite une adresse au 19, rue de Bercy dans le même arrondissement et toujours le même métier de charcutier.
Vraisemblablement militant communiste, il fut membre du Front national (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France) mouvement de la Résistance intérieure française créé par le PCF au printemps 1941. Arrêté il fut envoyé à une date à préciser au camp d’internement administratif de Rouillé (Vienne).
Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, des maquis FTPF de la région avaient obtenu l’ouverture après l’avoir encerclé, du camp d’internement de Rouillé (Vienne) qui enfermait essentiellement des communistes, républicains espagnols et « étrangers indésirables ». Une partie des détenus libérés dont Henri Krug) forma sous la direction de Marcel Papineau un maquis dont l’effectif augmenta très rapidement avec l’arrivée de nouveaux résistants. Après avoir dû quitter un premier cantonnement dans le bois des Cartes près de Rouillé, le maquis s’était établi le 14 juin 1944 en forêt de Saint Sauvant.
Le 27 juin 1944, une colonne de répression motorisée de plus de 1500 hommes de la SS et de la Wehrmacht, renforcée par des miliciens français, encercla le maquis de Saint-Sauvant. Au cours d’un dur combat, cinq maquisards furent tués, les autres au nombre de 27 durent se rendre. Capturés et maltraités, ils furent exécutés sommairement en fin d’après-midi au lieu-dit Vaugeton, commune de Celle-Lévescault (Vienne). Au cours d’un dur combat, cinq maquisards furent tués, les autres dont Henri Krug au nombre de 25 durent se rendre. Capturés et maltraités, ils furent exécutés sommairement en fin d’après-midi au lieu-dit Vaugeton, commune de Celle-Lévescault (Vienne). Les fermes de La Branlerie furent incendiées. Inhumé à Lusignan, le corps d’Henri Krug fut reconnu le 30 juin 1945 et l’acte de décès établi à ce moment.
Il obtint la mention mort pour la France et le statut interné – résistant (DIR). Son nom est inscrit sur la stèle commémorative de Vaugeton.
Par Michel Thébault
SOURCES : Arch. Dép. Alpes-Maritimes et Seine (état civil) — SHD Vincennes GR 16 P 323907 et SHD Caen AVCC cote AC 21 P 582114 (à consulter) — site internet VRID (Vienne Résistance Internement Déportation) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb. — État civil, mairie de Lusignan, registre des décès 1945 acte n° 19.