DEMIANIW Serge, dit SERGE

Né d’un père d’origine ukrainienne et d’une mère bourguignonne, son frère Harry Auguste (4 septembre 1919 – 14 novembre 1944), entré dans la Résistance, avait été déporté de Besançon à Dachau le 24 juin 1944, où il était mort quelques mois plus tard à Flossenburg, subissant le travail forcé au chantier souterrain d’Hersbruck.
Serge Demianiw, recruté par Martin Axelrad, rejoignit « Programme communiste » vers 1958, où il prit le pseudonyme de Serge. Il est désigné par le « Centre » milanais responsable administratif de la section de Paris (Martin Axelrad étant le responsable politique), ce qui l’amena à participer aux réunions du « Parti » en Italie et à rencontrer Bordiga. Il entra en désaccord avec Bordiga vers1964, à propos de distinction faite entre « parti historique » et « parti formel ». Il donna sa démission en 1966, alors que se développait l’opposition de Jacques Camatte et Roger Dangeville dans la section de Paris, en faveur du « parti historique ». Sa démission fut refusée par le « Centre » milanais de Bruno Maffi.
Il quitta finalement son organisation, avec Claude Bitot, peu avant mai 1968. Au début des années 1970, il s’impliqua fortement dans le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR). Il milita également, toujours à Paris, dans le mouvement de l’antipsychiatrie, constitué en 1972 autour du Groupe Information Asiles (GIA), qui publia la revue Tankonalasanté (1973-1976). Son camarade et ami Gian Laurens milita avec lui dans le GIA.
Vers la fin de sa vie, Serge Demianiw était technicien supérieur au Centre de calcul de l’Université de Dijon. Il mourut brutalement d’un arrêt cardiaque.