LARAT Édouard, Georges

Par Daniel Grason

Né le 10 novembre 1900 à Paris (XXe arr.), fusillé après condamnation le 21 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; chaudronnier ; militant communiste ; résistant dans l’Organisation spéciale de combat (OS).

Fils de Lucien, charron, et de Fernande, née Rogereau, mécanicienne, Édouard Larat épousa le 12 octobre 1922 Madeleine Beaudenuit à Remies dans l’arrondissement de Laon (Aisne). Le couple eut un enfant et demeurait 14 bis rue Rabelais à Asnières-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine). Chaudronnier, Édouard Larat travaillait à la maison Chargros à Clichy-la-Garenne.
Il adhéra au Parti communiste en 1936 dans l’élan du Front populaire. Il continua à militer après l’interdiction en septembre 1939, distribuant les tracts de l’organisation. Il était en rapport avec des membres de l’Organisation spéciale qui élabora des plans d’attentats et il participa à une agression contre un soldat allemand.
Des policiers de la BS2 qui filaient Paul Thierret le repérèrent le 20 avril 1942 vers 18 h 45 en conversation avec Édouard Larat et Marcel Fischer dans les jardins situés près du pont de Clichy-la-Garenne à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine). Le 16 mai 1942 Édouard Larat fut arrêté par des inspecteurs de la BS2, interrogé et probablement battu dans les locaux des Brigades spéciales.
Livré aux Allemands, il fut à nouveau interrogé par le Sonderkommando IV à l’hôtel Bradford, il lâcha le nom d’Edmond Fantin. Il comparut le 30 septembre 1942 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « activité de franc-tireur », il était passé par les armes le 21 octobre 1942 à 16 h 45 au stand de tir du ministère de l’Air.
Inhumé dans un lieu inconnu, il fut réinhumé dans le cimetière communal de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis). Le nom d’Édouard Larat figure sur une stèle commémorative aux côtés des autres fusillés de la commune et des victimes de la déportation.
Édouard Larat a été homologué combattant des Forces françaises de l’intérieur (FFI), et Interné résistant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168734, notice LARAT Édouard, Georges par Daniel Grason, version mise en ligne le 21 décembre 2014, dernière modification le 2 février 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117, 77W 353, 77W 1340. – AVCC, Caen, Boîte 5 / B VIII 3, Liste S 1744-545/42 (Notes Thomas Pouty). – Bureau Résistance GR 16 P 338382. – Arch. mun. Saint-Ouen. – Mémorial GenWeb. – État civil, Paris (XXe arr.).

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