GUILLAUME Charles

Marié, père d’un enfant et domicilié à Nancy, Guillaume Charles s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF). Il était membre du groupe Gambetta, commissaire aux effectifs, et il a dirigé le secteur de Nancy (Meurthe-et-Moselle) à partir de juin 1943.
Le groupe FTP connu sous le nom de « Gambetta » constitué par trois militants venus de Haute-Saône, Buffard, Guillaume et sa femme Simone, mena de novembre 1943 à février 1944 six attentats contre des biens de collaborateurs et huit sabotages. En février 1944, une rafle au cours de laquelle Buffard fut abattu permit l’arrestation de vingt-sept membres du groupe. Onze furent fusillés le 19 mai et quatorze autres furent déportés.
Guillaume Charles fut arrêté avec ses camarades le 22 février 1944 à Nancy par la police française (police judiciaire) dans le cadre de l’enquête sur l’attentat commis sur le transformateur haute tension de la gare de Nancy le 15 janvier et interné à la prison Charles-III de Nancy.
Ils furent tous remis aux Allemands le 1er mars 1944. Guillaume Charles fut condamné à mort le 5 mai 1944 pour « activité de franc-tireur et sabotage » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy et fusillé le 19 mai dans la forêt de Haye, au lieu-dit La Malpierre (fonds de Toul) avec ses camarades : Henri Bernier, André Camus, Auguste Crevisier, Fernand Demange, André Guyon, Médard Hayotte, Henri Maillet, Jean Maquinet et Alphonse Mouilleron.
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre.