Par Claude Pennetier
Né le 1er septembre 1906 à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), mort le 22 janvier 1978 à Sougères-sur-Sinottes (Yonne) ; ajusteur ; membre du secrétariat de la fédération communiste de l’Yonne.
Fils d’une femme de ménage et d’un vernisseur domiciliés à Charenton-le-Pont (Seine, Val-de-Marne), Émile Blancheteau naquit chez une sage-femme d’Ivry. Ajusteur, rectifieur de vilebrequin, il exerça son métier à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) avant la Seconde Guerre mondiale et se maria dans cette ville en avril 1928. Il figurait sur les listes électorales de Vitry en 1933. Craignant d’être réquisitionné pour l’Allemagne, en 1941, il quitta la région parisienne pour l’Yonne, plus précisément pour Fontenille, commune de Brosses, où il travailla comme bûcheron.
À la Libération, il s’installa à Auxerre (Yonne) et travailla comme ajusteur chez Boudiot où il resta vingt ans, avant d’intégrer l’entreprise Souty. Syndiqué à la CGT, délégué d’entreprise, il adhéra au PCF en 1945, accéda au comité de section d’Auxerre puis fut élu secrétaire de section. Il entra au comité fédéral en décembre 1951, et aussitôt au bureau fédéral et au secrétariat fédéral (1952 uniquement). Responsable du comité de défense de l’Humanité, il fut conseiller municipal d’Auxerre de 1953 à 1959.
En 1956, Émile Blancheteau accepta mal la position du PCF sur les événements de Hongrie. Il manifesta son désaccord et quitta discrètement le parti. Selon le témoignage de son fils, il se tint à l’écart de la vie politique, mais resta proche des idées communistes.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Renseignements communiqués par Jean Cordillot et Guy Lavrat. — État civil d’Ivry-sur-Seine.