GAY André

Fils de Léon Gay, épicier, et de Marie-Eugénie Lescalie, ménagère, André Gay, agriculteur vivant à Coulomby, s’était marié en mai 1936 à Seninghem (Pas-de-Calais) avec Germaine Lefrançois et était père d’un enfant.
Membre du réseau Voix du Nord depuis décembre 1942, sous les ordres de Havet, il fut chargé de l’hébergement de soldats alliés et détenait un dépôt d’armes dans sa ferme. Son arrestation, le 7 avril 1944, faisait suite à celles d’Adolphe Picquetet et des époux Marie et Wulmer Mionnet le 17 mars, avant celle de Paul Lefrançois, le 3 avril.
Tous travaillaient activement pour la branche renseignement de l’Organisation civile et militaire (OCM). Marie Mionnet a hébergé pendant plusieurs mois un certain Georges Lambert, dit également Eugène Leroy, officier de renseignement britannique recherché par les Allemands. Agent de liaison entre les communes de Lumbres et de Senninghem, Marie Mionnet portait les renseignements sur les fortifications nazies de la zone côtière entre Boulogne et Calais.
Le service de contre-espionnage allemand, l’Abwehr, fut bientôt sur la trace de l’organisation, ce qui conduisit aux arrestations de mars et d’avril 1944. D’abord interné à Boulogne, André Gay et ses camarades furent ensuite transférés à Arras où ils passèrent aux mains de « l’ange gardien des V1 » au motif d’espionnage.
Incarcéré à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) jusqu’au 12 avril, André Gay fut transféré à Béthune, puis à Loos-lès-Lille le 14 juin suivant. C’est vraisemblablement le 29 juin qu’il fut condamné à mort par le tribunal du 6e corps d’armée allemand qui siégeait alors à la citadelle de Lille. Il fut exécuté, le jour même, dans le plus grand secret au fort de Seclin, près de Lille.
Son nom figure sur le monument aux morts de Coulomby et sur la stèle des fusillés de Seclin.