GUERLOT André

Ouvrier manœuvre vivant à Jeumont (Nord), André Guerlot devint membre du groupe FTP pour le secteur de Jeumont à compter de janvier 1944. Il était alors marié et père de cinq enfants. Alors que son groupe avait décidé de l’attaque et du sabotage d’une voie ferrée au lieu-dit Les Bons Pères, près d’Assevent (Nord), le 16 février 1944, ils furent confrontés à une patrouille de la Feldgendarmerie de Maubeuge. Après un bref combat, Georges Delmotte fut blessé et arrêté en compagnie de Charles Defresnes et de Claude Olivier. Ils furent incarcérés à Valenciennes (Nord), puis à Loos-lès-Lille (Nord). Un mois plus tard, l’enquête menée par la GFP de Maubeuge, la police militaire allemande, permettait d’arrêter, le 22 mars 1944, seize autres membres du même groupe, dont André Guerlot. Incarcéré à Valenciennes (Nord) jusqu’au 30 mars, il fut ensuite transféré à la prison de Loos-lès-Lille (Nord).
Tous les membres du groupe comparurent, le 20 juin 1944, devant le tribunal spécial du 6e corps d’armée allemand alors réuni à la citadelle de Lille. Ce dernier, qui relevait de « l’ange gardien des V1 », un appareil de répression formé d’un groupe du contre-espionnage nazi, avait pour mission unique la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hitler en France. Qui plus est, depuis le 4 mars 1944, le domaine de compétence de cette cour martiale secrète avait été étendu aux sabotages visant les voies de chemin de fer desservant ces différents sites.
Le 20 juin 1944, André Guerlot fut condamné à mort et aussitôt fusillé dans le plus grand secret au fort de Seclin dans la région de Lille.
Son nom figure sur la stèle des fusillés de Seclin.