KOZIOL Henri

Par Dominique Tantin

Né le 30 août 1921 à Avenches (Suisse, Canton de Vaud), fusillé le 14 août 1942 à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) ; de nationalité polonaise ; résistant, membre des FTPF.

Photo de Wladislaw Koziol (1900-1944), père de Henri Koziol.

Fils de Wladislaw Koziol, né le 18 mai 1900 en Pologne, arrêté le 29 août 1942 et mort le 26 mars 1944 à Lublin Maidanek.
Célibataire, domicilié à Auboué (Meurthe-et-Moselle), Henri Koziol était chef de groupe des FTPF, organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF). Il participa à des distributions de tracts, à de multiples sabotages et à l’attaque du camp d’Écrouves (Meurthe-et-Moselle).
Il fut arrêté les armes à la main, le 14 ou le 15 juillet 1942, à Sainte-Marie-aux-Chênes (Moselle), ou à Mars-la-Tour (Meurthe-et-Moselle), selon les sources, par la Sipo-SD en compagnie de Daniel Boz et Fiorani, alors qu’ils étaient poursuivis par les gendarmes français après avoir volé à Jouaville (Meurthe-et-Moselle) le vélo du curé de la paroisse. Ils furent interpellés sur la route par des gendarmes de Mars-la-Tour à qui ils avaient été signalés. Les gendarmes furent abattus par les résistants qui se cachèrent dans un bois, mais ces derniers furent découverts lors d’une battue à laquelle les Allemands participèrent. Fiorani se tira une balle dans la tête pour ne pas parler. Daniel Boz et Henri Koziol furent arrêtés.
Cette arrestation s’inscrit dans le cadre de la répression consécutive à l’affaire Pacci. Giovanni Pacci, responsable militaire régional des FTPF, dirigea l’équipe de sabotage de la centrale électrique d’Auboué le 4 février 1942. Cet événement fut suivi de représailles sévères de l’occupant (cent arrestations, soixante-quinze déportations, quinze fusillés), et du démantèlement de l’organisation clandestine communiste, avec l’appui du préfet régional collaborateur Jean Schmidt.
Henri Koziol fut incarcéré à la prison Charles-III à Nancy. Il fut condamné à mort le 8 août 1942 pour « propagande communiste, sabotages dans la région de Briey (Meurthe-et-Moselle) et détention d’armes » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy et fusillé le 14 août à 18 h 35 dans la forêt de Haye, au lieu-dit La Malpierre (fonds de Toul) avec Giovanni Pacci.
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168783, notice KOZIOL Henri par Dominique Tantin, version mise en ligne le 22 décembre 2014, dernière modification le 15 mai 2022.

Par Dominique Tantin

Photo de Wladislaw Koziol (1900-1944), père de Henri Koziol.
Henri Koziol

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Sites Internet : Mémorial GenWeb ; afmd.asso (affaire Pacci) ; afmd.asso (conférence de Jean-Claude Magrinelli donnée dans la Salle Chepfer à l’Hôtel de Ville de Nancy, le vendredi 11 octobre 2013 ; compte-rendu de Claude Favre). — Notes de Claude Magrinelli.

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