REIX Léon, Émile

Léon Reix, fils de cultivateurs, marié, résidait à Éxideuil-sur-Vienne (Charente) à proximité de la Haute-Vienne et de Saint-Junien. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il s’engagea avec son frère Marcellin Reix, dans un maquis de l’Armée Secrète en Charente proche d’Exideuil, intégrant le groupe de Négret – camp du Chalard (Charente) en novembre 1943 (pseudo Riquet). Organisé par André Chabanne, le maquis reçut le 5 février 1944 la visite du délégué militaire régional, Claude Bonnier qui lui donna le nom de Bir Hacheim. Mais un accrochage survenu le soir même à Saint Mary (Charente) avec les troupes allemandes attira l’attention des forces d’occupation sur le secteur. Les arrestations confirmèrent la présence d’un maquis. Le service de la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers dirigé par le commissaire Rousselet poursuivit les investigations et fournit les renseignements recueillis aux autorités allemandes. Dans la matinée du 22 mars 1944, les troupes de la Wehrmacht accompagnées des services de la SAP de Poitiers encerclèrent la grange d’Andourchapt située à Saint-Laurent-de-Céris (Charente) où le groupe avait installé son campement.
Lors de l’assaut, deux maquisards blessés furent achevés. Léon Reix et trente-deux autres maquisards dont son frère Marcellin, furent arrêtés. Interné à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers puis condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 de Poitiers, Léon et Marcellin Reix ont été fusillés le 8 mai 1944 sur le champ de tir de Biard avec leurs camarades.
Il fut homologué Sous-lieutenant (Grade RIF), obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts d’Exideuil-sur-Vienne. Il est également inscrit sur le monument commémorant les 128 fusillés sur le champ de tir de Biard, inauguré le 8 mai 1949 et sur la stèle commémorative de Saint-Laurent-de-Céris (Charente).