REINSTADLER René, Julien

Célibataire et demeurant à Saint-Dié (Vosges), René Reinstadler était membre de l’OCM dans le groupe local depuis octobre 1943. Il y fut arrêté le 1er février 1944 par la police judiciaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle), pour « actes de franc-tireur », après l’attaque contre le commissariat de police organisé par le groupe (à laquelle il participa), l’objectif étant de voler des tickets de rationnement. Quatre policiers, membres du groupe, devaient se laisser désarmer le jour où ils étaient de garde.
De nombreux membres du groupe furent également arrêtés, dénoncés par la bonne d’un médecin de Saint-Dié, maîtresse d’un résistant qui était également au Parti populaire français (PPF) : Jean Dorner, René Barbier, Joseph Baumeler, Paul Jacquot, Henri Ketten, Gustave Koeberlé, Jean Lalevée, Albert Leclerc, Jules Michler, Pierre Picard*, Jean Schmitt, Maurice Thiébaut.
Incarcérés à la prison Charles-III de Nancy, puis à Épinal (prison de la Vierge), tous furent déférés devant le tribunal militaire allemand FK 662 siégeant dans la ville, qui les condamna à mort le 26 avril 1944. Un peloton d’exécution allemand les fusilla le lendemain.
Leur nom figure sur le monument des fusillés à Épinal, dans le quartier de la Vierge.
La Délégation du gouvernement dans les territoires occupés (DGTO) n’avait pas autorisé à formuler un recours en grâce.