MOUGEOTTE Henri, Alphonse

Célibataire, domicilié à Nancy (Meurthe-et-Moselle), Henri Mougeotte s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français. Il participa notamment à l’attaque du camp d’Écrouves le 14 avril 1942 et au sabotage par explosifs de la sous-station électrique de Laneuveville-devant-Nancy.
Henri Mougeotte fut arrêté sur dénonciation à Nancy le 26 avril 1942 par la Sipo-SD en même temps que son frère Jean dans le cadre de l’affaire Pacci. Son autre frère Louis avait été arrêté en février 1942 par la Sipo-SD. Giovanni Pacci, responsable militaire régional des FTPF, dirigea l’équipe de sabotage de la centrale électrique d’Auboué le 4 février 1942. Cet événement fut suivi de représailles sévères de l’occupant (cent arrestations, soixante-quinze déportations, quinze fusillés), et du démantèlement de l’organisation clandestine communiste, avec l’appui du préfet régional collaborateur Jean Schmidt.
Incarcéré à la prison Charles-III de Nancy, Henri Mougeotte fut condamné à mort le 20 juillet 1942 pour « détention d’armes et d’explosifs, sabotage » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy et fusillé le 29 juillet 1942 à 6 h 36 dans la forêt de Haye, au lieu-dit la Malpierre (fonds de Toul) avec neuf de ses camarades : Gaston Fehringer, René Froment*, Orlando Garatoni, Aldo Giagnoni, Maurice Henry, Marcel Jansen, Bruno Mingarelli, Pio Passini et Albert Vurpillot.
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre. Il existe à Saint-Dié une rue des Quatre-Frères-Mougeotte.