MONTANARI Giuseppe

Par Julien Lucchini

Né le 16 octobre 1895 à Gatteo (Émilie-Romagne, Italie), fusillé le 26 janvier 1944 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; maçon ; militant communiste ; résistant membre des FTPF.

Fils de Giovacchino Montanari, cultivateur, et de Maria Poletti, Giuseppe Montanari vivait à Saint-Yzan-de-Soudiac (Gironde). Il avait épousé Guglielma Spinelli, avec qui il eut deux enfants.
En Italie, il prit part à l’opposition antifasciste et dut quitter le pays pour trouver refuge en France, dans le Nord, quelques années avant la Seconde Guerre mondiale. Il y poursuivit ses activités militantes et, en 1937, entreprit des démarches infructueuses pour obtenir la naturalisation. En 1940, il quitta le Nord au moment de l’exode et s’établit à Jonzac (Charente-Inférieure, Charente-Maritime). Ouvrier de l’usine Hispano-Suiza de Saintes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), il échappa de peu à une vague d’arrestations à l’été 1942 et dut à nouveau changer de résidence. Il s’installa alors en Gironde, à Saint-Yzan-de-Soudiac, et travailla à l’usine Walter du Vigean.
En octobre 1942, Giuseppe Montanari devint résistant membre des Francs-tireurs et partisans (FTP), au sein de la section italienne de l’organisation de résistance armée. Le 15 juillet 1943, lui et plusieurs de ses camarades entreprirent d’incendier le cantonnement allemand qui abritait la Défense contre avions (DCA). Un mois plus tard, le 24 août, ils attaquèrent un officier de la Gestapo italienne.
Le 4 novembre 1943, les services de la police française perquisitionnèrent en son absence son nouveau domicile, à Saint-Mariens (Gironde). Ils y trouvèrent des armes et des engins explosifs destinés à accomplir les sabotages et attaques du groupe. Giuseppe Montanari fut aussitôt arrêté, à Eysines ou au Vigean selon les sources, et incarcéré au fort du Hâ. Jugé par le tribunal militaire allemand FK 529 de Bordeaux (Gironde), il fut condamné à mort le 20 janvier 1944. Un recours en grâce fut déposé mais les autorités allemandes lui opposèrent une fin de non-recevoir. Le 26 janvier, à l’aube, il fut passé par les armes au camp de Souge.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Yzan-de-Soudiac, ainsi que sur le monument commémoratif des fusillés de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde).
La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée suivant avis du ministère des Anciens Combattants en date du 10 avril 1947.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article168923, notice MONTANARI Giuseppe par Julien Lucchini, version mise en ligne le 14 janvier 2015, dernière modification le 10 février 2022.

Par Julien Lucchini

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 5, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Mémorial GenWeb. – Pia Leonetti Carena, Les Italiens du maquis, Paris, Éd. Mondiales, 1968. – État civil.

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