BLAYAC Simone, [née GUIONET Simone, Marguerite, Jacqueline, Josèphe, Gabrielle]

Par Alain Dalançon

Née le 21 mai 1919 à Corneilhan (Hérault), morte le 30 juin 1973 à Paris (Ve arr.) ; dame secrétaire dans l’Education nationale à Paris ; militante syndicaliste du SNES.

Fille d’instituteurs, Simone Guionnet fréquenta l’école primaire supérieure de Béziers (Hérault), obtint un diplôme de sténo-dactylographe en 1939 puis le brevet supérieur en 1941. Elle travailla comme dame-secrétaire au lycée de garçons Henri IV à Béziers de 1942 à 1947.

Elle se maria en mars 1942 avec André Blayac, contrôleur adjoint au service des prix. Le couple avait deux enfants en 1945. Son mari fut nommé à Paris contrôleur principal des services économiques. Il devint commissaire spécialiste puis inspecteur au service du contrôle et enquêtes économiques en 1947 ; plus tard, en 1968, il fut promu inspecteur des impôts.

Avant la mise en place des commissions administratives paritaires en 1948, Simone Blayac fit intervenir auprès du ministère de l’Education nationale Jules Moch*, député socialiste SFIO puis Emile Claparède, sénateur radical-socialiste de l’Hérault, pour obtenir une mutation à Paris. Elle fut nommée dame-secrétaire en avril 1947 au lycée de garçons Lakanal à Sceaux, poste qu’elle occupa jusqu’en décembre 1950, avant d’être mutée au lycée Fénelon à Paris.

Militante du Syndicat national de l’enseignement secondaire, elle fut élue secrétaire de sa catégorie sur la liste « A » aux élections à la commission administrative paritaire nationale en 1952. Avec l’aide des secrétaires généraux Albert-Claude Bay et Henri Maunoury, elle impulsa la lutte pour obtenir un statut de la catégorie B des dames-secrétaires et le reclassement de toutes les D-S en fonction dans cette nouvelle catégorie. Malgré une grève massivement suivie à la rentrée 1952, de multiples interventions des directions du SNES et de la Fédération de l’Education nationale, des lettres individuelles des personnels aux députés, la revendication n’était toujours pas satisfaite dans son intégralité en 1954.

Au printemps, Simone Blayac, comme Antonia Potier, secrétaire générale adjointe qui suivait la catégorie après le décès de Maunoury, semblait se satisfaire du résultat obtenu : intégration des dames secrétaires dans le cadre des rédacteurs d’académie de catégorie B. Mais seulement 145 postes furent créés, alors que les personnels en poste étaient au nombre de 260. En revanche, Mademoiselle Th. Jarrige, en poste au lycée d’Aurillac (Cantal), qui avait été très pugnace dans les congrès de 1952 et 1953, acceptait difficilement ce compromis ; les deux militantes s’opposèrent dans les colonnes de L’Université syndicaliste et Simone Blayac annonça qu’elle démissionnait de sa responsabilité pour raison de santé et de famille. Sa suppléante, Mme Meininger la remplaça alors avec Mlle Jarrige pour suppléante.

Après un passage au lycée de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines) en 1954-1955 comme rédactrice d’académie, Simone Blayac revint au lycée Fénelon où elle travailla jusqu’en 1961.

Devenue secrétaire de l’administration académique et universitaire, elle fut à partir de cette date chef du service des doctorats de la faculté des sciences de Paris, poste qu’elle occupa jusqu’en 1964, avant d’être affectée dans un autre service. Promue attachée d’administration universitaire, elle obtint de 1970 à 1972 un congé de longue durée avant de décéder l’année suivante.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16894, notice BLAYAC Simone, [née GUIONET Simone, Marguerite, Jacqueline, Josèphe, Gabrielle] par Alain Dalançon, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 6 août 2021.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Nat. F17/27372. — Arch. IRHSES, L’Université syndicaliste. — Notes de Jacques Girault.

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